Depuis sa création en 1929, la Bourse de Casablanca a connu trois réformes : la première, en 1948, a attribué à la bourse des valeurs la personnalité morale ; la seconde, en 1967, a permis de la réorganiser juridiquement et la faire définir comme établissement public ; la troisième, en 1993, amendée et complétée en 1996, a, quant à elle, institué un ensemble d'intervenants et instauré des règles et des procédures techniques nécessaires au développement du marché financier.
La politique de réformes institutionnelles initiée par les pouvoirs publics dés 1991 a rapidement placé la bourse au centre des préoccupations de l'Etat. Afin de développer un marché financier atrophié et de permettre aux entreprises d'accéder à de nouvelles formes de financements, il était nécessaire de réhabiliter la Bourse de Casablanca et, partant, de la réformer.
La Bourse est apparue aussi comme le moyen adéquat tant pour favoriser les privatisations dont le principe fut voté en 1989, que pour drainer les conditions de transparence qui leur sont nécessaires.
Le développement de la Bourse de Casablanca s'insère nécessairement dans un processus global de modernisation de l'économie nationale. En effet, l'ouverture de l'économie nationale à la compétition internationale passera indéniablement par l'ouverture du capital des entreprises marocaines. De ce fait, le bon déroulement de ce processus de restructuration nécessite l'existence préalable d'un marché secondaire des capitaux permettant des négociations transparentes et sécurisées.
Ainsi, pour renforcer sa crédibilité, la Bourse de Casablanca s'efforce de mettre en place un certain nombre de principes qui constituent des normes internationalement reconnues. C'est l'application de ces principes (centralisation des ordres vers le marché, livraison des titres contre le règlement simultané des espèces, circulation scripturales des titres contre le règlement simultané...) qui permettra de conjuguer les impératifs de sécurité et d'efficacité du marché marocain.
Malgré ces réformes, la Bourse connut ensuite une longue période demi-sommeil, due essentiellement à trois phénomènes :
Une taxation excessive des transactions et des plus-values,
L'illiquidité du marché ; très peu de titres circulaient et le marché était réservé, de fait, à un cercle réduit d'investisseurs initiés, essentiellement des institutionnels. Ceux-ci échangeaient leurs paquets de titres en dehors du marché officiel, afin d'éviter les taxations.
Le peu d'intérêt des entreprises et de l'Etat pour ce moyen de financement. C'est ainsi qu'il n'y eut aucune introduction en Bourse de société privée avant celle de Wafabank en 1992.
Aujourd'hui la Bourse de Casablanca est reconnue au niveau international comme un des marchés émergents les plus modernes et répondant aux standards internationaux de transparence et de sécurité. Cette modernisation n'a pu être obtenue que grâce à une étroite concertation de tous les acteurs : pouvoirs publics, société de bourse, banques et institutions de la place.
La gestion de la Bourse est cédée à une société privée, la Société de la Bourse des Valeurs de Casablanca (SBVC), société anonyme dont le capital est détenu à parts égales par les sociétés de Bourse. Ces dernières, créées à l'occasion de cette réforme, reçoivent le monopole de l'intermédiation boursière.
Pour réguler le marché boursier et en assurer un fonctionnement transparent, respectueux des nouvelles dispositions légales, le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM) a été institué. Des organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) sont aussi créés, afin de doter le marché financier d'instruments nouveaux susceptibles de mieux drainer l'épargne. En 1996, l'informatisation de la Bourse de Paris, dont le système informatique a été adopté. La création d'un dépositaire central, MAROCLEAR, préalable indispensable à la dématérialisation des titres et à la formation transparente et précise des cours de Bourse, débute en 1996 et devrait être achevé en mai 1998.
Pour que le marché gagne en profondeur il faut de nouvelles introductions publiques et surtout privées. Pour ce faire, il faut mener une campagne d'information et de sensibilisation tous azimuts. Mais avant cela, il faut que l'administration accepte. C'est la seule façon d'instituer pour l'avenir un nouveau système de valeurs de notre secteur privé.
Il existe une motivation multiple à s'introduire en bourse. C'est une forme de contrainte très bénéfique à terme. Une entreprise familiale qui décide d'ouvrir son capital au public va pouvoir disposer d'une formidable liquidité de son capital sans pour autant perdre les rênes de son pouvoir.
Elle peut mieux faire en utilisant rationnellement, dans sa propre trésorerie, un volant de liquidité qu'elle peut obtenir en acquérant ses propres titres sur le marché.
Ce qu'il faut savoir, c'est que l'entreprise quelle qu'elle soit, ne doit plus être considéré comme une affaire ou une occasion. Elle doit survivre à ses promoteurs. Une entreprise même rentable qui persiste dans son introversion se fragilise et perd son sens primordial d'acteur communautaire et citoyen.
Notre propos est donc d'étudier comment une valeur industrielle marocaine accède à la cote officielle ?
Pour aborder cette étude nous poserons, en chapitre préliminaire, deux questions : pourquoi et comment s'introduire en Bourse ? En nous contentant de fournir les quelques éléments de réponse qui permettront d'éclairer la suite de notre développement.
Il est important de signaler également que nous avons préféré intégrer notre présente étude dans un cadre réel afin que les démarches décrites puissent être illustrées et accompagnées par des éléments palpables. La société Air Liquide dont nous savions préalablement les performances, correspond en tant qu'entreprise industrielle, leader dans son secteur, à l'exemple recherché.
De ce fait, le présent travail, vu sous cet angle, constitue une étude d'introduction en bourse de la société Air Liquide.
Nous aborderons donc dans une première partie la préparation de l'introduction en bourse, de Air Liquide, puis dans une seconde partie l'impact de l'introduction sur le management financier de l'entreprise.
[...] La dilution réelle sera donc moins importante. B-2-3-La dilution technique : La dilution technique est simplement le rapport qui existe entre le cours avant et après ( cours théorique) augmentation de capital. Le coefficient sert à multiplier les cours d'avant l'opération, afin de pouvoir les comparer aux cours ( cours de marché) d'après. L'émission d'emprunts obligataires : Elle constitue la deuxième source de financement pour l'entreprise. Ce type d'emprunt se définit par un certain nombre d'éléments : un montant, une durée, un taux d'intérêt, une valeur nominale de ses titres et leur prix d'émission, les modalités d'amortissement. [...]
[...] L'ensemble des actionnaires doit avoir accès de manière identique à l'information sur l'activité d'une société. Les sociétés faisant appel public à l'épargne sont tenues de publier régulièrement des informations sur leur activité. Elles doivent publier dans les 3 mois qui suivent chaque semestre de l'exercice, les documents comptables certifiés par un commissaire aux comptes. Parallèlement à l'information périodique, les sociétés inscrites à la cote ont l'obligation de porter à la connaissance du public tout élément de la vie de la société susceptible d'avoir une répercussion sur les cours de bourse. [...]
[...] Enfin, nous sommes tentés d'émettre notre avis définitif quant à une éventuelle cotation de la société AIR LIQUIDE. D'après les résultats de notre étude concernant la société, nous retenons les éléments suivants : Air Liquide bénéficie d'une base financière solde ; Elle détient et maîtrise une technologie exceptionnelle ; Elle évolue dans un marché en croissance ; Elle est leader dans son secteur. Nous pensons par conséquent que les actionnaires de la société Air Liquide ont intérêt à faire coter leurs titres en bourse. [...]
[...] Les conditions d'émission pour les OBSA sont les mêmes que pour les obligations convertibles. Les OBSA sont des supports de financements plus souples que l'OC. La conversion de l'OC ne procure pas de fonds supplémentaires à l'émetteur alors que l'exercice des bons procure un nouvel apport. Les emprunts convertibles comme les OBSA sont des titres conditionnels qui résolvent en partie les conflits d'agence. Les dirigeants comme les actionnaires ont intérêt à un accroissement de la valeur de l'action. L'option de conversion permet aux créanciers d'être associés au profit des investissements réalisés. [...]
[...] Mécanismes d'introduction en bourse au Maroc. Etude de cas : Air Liquide Maroc Sommaire Introduction Chapitre Préliminaire Section I : Le marché boursier A Les caractéristiques du marché : B - Le plan de Modernisation : Section II : Les mécanismes d'introduction en bourse A - Le dossier d'admission Procédure d'admission les procédures techniques de première cotation Section III : Les avantages et les contraintes d'une introduction en bourse A. Les avantages d'une introduction en bourse B. Les contraintes de l'introduction en Bourse Chapitre I : Diagnostic boursier de l'entreprise Section I : Présentation générale de l'entreprise Air Liquide dans son environnement. [...]
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