Le 24 octobre 1929, le « jeudi noir », les ordres de vente affluent : 13 millions de titres sont vendus. Il semble que les spéculateurs, rendus méfiants par la faillite du holding londonien Hatry, aient voulu prendre leurs bénéfices. Coïncidence d'une hausse des taux d'intérêt porté à 7,6 % en 1929 contre 4 % en 1927. En trois ans, l'indice Dow Jones baisse de 85 % (...)
[...] Dès lors une récession ordinaire s'est transformée en catastrophe mondiale. Crise du capitalisme triomphant, la crise de 1929 ouvre la voie aux idées keynésiennes ainsi qu'à la mise en place d'une économie d'endettement qui va, à son tour, générer des dysfonctionnements. II) après 1945, la substitution d'une économie d'endettement (Hicks) à une économie de marché financier permet, certes, d'éviter les krachs boursiers mais n'exclut pas d'autres dysfonctionnements l'émergence d'une économie d'endettement L'économie d'endettement est caractérisée par le fait que les ménages placent leurs avoirs financiers auprès des banques (intermédiation), les entreprises se finançant pas du crédit bancaire. [...]
[...] Le retour à une économie de marché financier constitue-t-il une nouvelle grande transformation source d'instabilité pour les PDEM (Pays Développés à Economie de Marché) ? du krach boursier à la dépression : le destin tourmenté d'une bulle spéculative (1929-1934) le dérèglement de la mécanique boursière lors de la crise des années 30 Entre 1925 et 1929, l'indice Dow Jones a progressé de alors que le PNB n'avait augmenté que de Tout le monde, y compris Fischer, voit dans cette hausse de la bourse le signe de la prospérité américaine. [...]
[...] Crise monétaire et financière induisent un effet dépressif sur la demande et rendent manifeste l'insuffisance des débouchés. Dès lors, la spirale déflationniste est enclenchée : Baisse de la production Augmentation du chômage Baisse des revenus Baisse de la demande Baisse de la production Intervention de l'État sur proposition de Keynes (politique de reflation de Roosevelt aux États-Unis, politique de stimulation de la demande en Allemagne) Il y a ensuite une double internationalisation de la crise : tout d'abord une internationalisation financière par le canal du retrait des capitaux américains (faillite du Kreditanstalt de Vienne en mai 1931). [...]
[...] Pour Hayek, cette dégradation est due à la crise du surinvestissement. III) depuis le début des années 80, globalisation financière et multiplication des bulles spéculatives témoignent d'une nouvelle transformation en faveur des marchés financiers, dont la régulation est nécessaire afin d'éviter les crises économie-casino et instabilité financière Depuis les années 80, les mouvements de capitaux se sont libéralisés sous l'effet de la désintermédiation, du décloisonnement des marchés et surtout de la déréglementation. Il y a déconnexion entre la sphère financière et la sphère réelle : multiplication par 8 de la valeur des actifs financiers sur les marchés entre 1980 et 1995. [...]
[...] Maurice Allais, pourtant libéral, va plus loin en prônant le remplacement de la cotation continue des cours par une seule cotation par jour pour chaque valeur et l'interdiction de la spéculation sur les produits dérivés. Inventer de nouvelles formes de régulation internationale a aussi été au goût du jour et ce sera peut-être le rôle du FMI, dont l'appel quasi systématique en cas de crise, en fait désormais le pivot d'un nouvel ordre financier (les pompiers du FMI). Conclusion Alors qu'Alan Greenspan jugeait le risque système négligeable en 1994, la crise mexicaine de 1994 première crise du XXIe siècle selon Michel Camdessus) et les chocs financiers qui se sont produits dans les économies émergentes depuis 1997, ont révélé l'extrême instabilité du système financier international. [...]
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