Les entreprises européennes non françaises présentes en Chine

Résumé du document

Les économistes occidentaux estiment en général que l'attrait d'un pays ou d'une région en matière d'investissements directs étrangers (IDE) dépend de 3 facteurs : la dimension du marché, le développement économique et la stabilité politique. La Chine représente le plus grand défi qui se pose à la politique commerciale européenne aux niveaux diplomatique, politique et commercial. De toutes les régions d'un monde en évolution rapide, c'est celle qui change le plus vite.
Du point de vue de la dimension du marché, la Chine, pays le plus peuplé du monde, possède sans aucun doute le plus grand potentiel de marché.
En ce qui concerne le développement économique, l'économie chinoise a enregistré, depuis la mise en œuvre de la politique de réforme et d'ouverture sur l'extérieur, un développement sain, caractérisé par une croissance rapide et soutenue.
Dans le domaine politique, l'opinion publique chinoise et étrangère est d'avis que la politique chinoise est stable.
De plus, l'attrait de la Chine pour les investisseurs étrangers a atteint en 2005 son apogée depuis 1998, ce qui montre d'une part que les investisseurs étrangers apprécient d'avantage l'environnement d'investissement de la Chine et d'autre part qu'ils restent confiants dans les perspectives du développement économique chinois. La Chine a respectivement attiré 52.7, 53 et 61 milliards de dollars en investissement étranger direct en 2002, 2003 et 2004. Pendant la période du 11ème Plan quinquennal, la Chine assouplira la politique sur l'introduction de capitaux étrangers, surtout en ce qui concerne l'accélération de la réforme des entreprises publiques et la restructuration sectorielle, ce qui rendra les capitaux étrangers plus présents en Chine. Nous constatons donc que le centre de gravité du monde se déplace de plus en plus vers l'est.
L'Europe recherche un partenariat du vingt-et-unième siècle qui repose sur une large assise et sur des valeurs et des intérêts économiques convergents. L'Europe doit s'adapter à la croissance impressionnante de la Chine et la Chine doit respecter les obligations imposées par l'OMC et reconnaître son poids aujourd'hui déterminant dans l'économie mondiale.
En effet malgré ce boom économique en Chine, et son entrée au sein de l'OMC, l'implantation des entreprises européennes ne s'y fait pas sans difficultés. En effet, la Chine ne tient pas à se faire capturer son économie par les pays occidentaux et imposent donc une réglementation lourde et parfois ambiguë aux entreprises étrangères. Pékin tient à garder le pouvoir chez elle, quitte à faire ce qui ressemble parfois à du protectionnisme.
Il faut s'interroger sur les moyens dont disposent l'Europe et la Chine pour faire en sorte que l'Europe soit à la hauteur du défi chinois et que les entreprises européennes ne se heurtent pas à une muraille de Chine au lieu de trouver porte ouverte .

Comment les entreprises européennes non françaises se sont-elles rapprochées de la Chine ? Comment faire pour établir des ponts avec la Chine plutôt que de dresser des barrières protectionnistes ?

Extraits

[...] Il n'est pas encore assez intéressant d'y délocaliser pour toutes les tâches. Ces délocalisations ou implantations ont un impact considérable sur la Chine. En effet, la Chine fait tout pour attirer les investissements directs étrangers (IDE). Les multinationales investissent en effet massivement dans l'équipement et la formation de la main d'œuvre. C'est d'ailleurs presque toujours dans les entreprises internationales que les salariés locaux trouvent les rémunérations et les conditions de travail les meilleures. Grâce aux délocalisations, les pays émergents peuvent donc incontestablement moderniser leur appareil industriel et acquérir de nouveaux savoir-faire. [...]

[...] En effet malgré ce boom économique en Chine, et son entrée au sein de l'OMC, l'implantation des entreprises européennes ne s'y fait pas sans difficultés. En effet, la Chine ne tient pas à se faire capturer son économie par les pays occidentaux et impose donc une réglementation lourde et parfois ambiguë aux entreprises étrangères. Pékin tient à garder le pouvoir chez elle, quitte à faire ce qui ressemble parfois à du protectionnisme. Il faut s'interroger sur les moyens dont disposent l'Europe et la Chine pour faire en sorte que l'Europe soit à la hauteur du défi chinois et que les entreprises européennes ne se heurtent pas à une muraille de Chine au lieu de trouver porte ouverte. [...]

[...] Ces nouvelles dispositions cohabitent avec des réglementations plus anciennes souvent protectionnistes ou peu claires. Au demeurant, la Chine est, pour une entreprise et notamment une PME, un pays où les réglementations sont complexes et sans cesse modifiées actuellement pour favoriser l'ouverture économique, en fonction des critères géographiques et économiques, et pour être en conformité avec les engagements pris dans le cadre de l'OMC. Ainsi, des mesures discriminatoires obligent les constructeurs automobiles européens à distribuer les automobiles via deux circuits de distribution différents selon qu'elles ont été fabriquées localement ou non. [...]

[...] Les entreprises européennes ont bien compris l'enjeu que représente pour elles cette main d'œuvre très bon marché, à la recherche d'emploi et donc très dépendante de l'entreprise qui les embauche. Ainsi, outre le bas niveau de salaire auquel sont embauchés ces ouvriers, le risque de mouvements sociaux est très diminué du fait de leur attachement à leur emploi, et ils vouent un profond culte à leur employeur pour lequel ils seraient près à faire n'importe quoi dans l'optique du maintien de leur poste. [...]

[...] Les entreprises européennes non françaises présentes en Chine Introduction Les économistes occidentaux estiment en général que l'attrait d'un pays ou d'une région en matière d'investissements directs étrangers (IDE) dépend de 3 facteurs : la dimension du marché, le développement économique et la stabilité politique. La Chine représente le plus grand défi qui se pose à la politique commerciale européenne aux niveaux diplomatique, politique et commercial. De toutes les régions d'un monde en évolution rapide, c'est celle qui change le plus vite. [...]