Récemment, l'Europe a connu une crise financière importante manifestée par le krach boursier du 21 janvier 2008. En effet, la crise immobilière a touché le continent européen via la crise financière qu'elle avait engendrée aux États-Unis. La source de cette crise est bien connue : le système de prêts immobiliers à risque dits subprimes, massivement utilisé outre-Atlantique a vu ses taux d'intérêts s'envoler aux dépens des ménages les moins solvables incapables de couvrir leurs dettes. Les banques ont donc vu leur pouvoir financier diminuer causant leurs faillites ou d'importantes pertes, provoquant une contagion aux fonds d'investissements, par la titrisation.
[...] La globalisation financière associée à la crise de confiance latente a conduit au krach européen du 21 janvier 2008. Certes, les places européennes ont été touchées mais les places asiatiques l'ont été d'autant plus en août 2007et janvier 2008. Selon le Crédit Suisse, qui a peu été concerné par cette crise, le crédit boursier ne repartira pas tant que les banques centrales privilégieront la croissance économique de leurs pays plutôt que le contrôle de l'inflation mondiale, tant que les cours du pétrole et plus généralement des matières premières continueront à baisser et tant que le marché des crédits ne sera pas normalisé. [...]
[...] Cependant, le taux de risque aurait été mal évalué ce qui aurait facilité les investissements hasardeux et dangereux conduisant à la montée de l'incertitude[5] et le retrait des investisseurs. Ce risque supplémentaire se transmet alors aux fonds d'investissements. Ces derniers sont des acteurs financiers dont la mission est de devenir actionnaires majoritaires d'une entreprise. En particulier, les hedges funds cherchent une rentabilité plus conséquente en s'engageant dans des investissements à haut risque. Leur activité peu réglementée explique leur présence importante et surtout excessive (cf annexe sur le marché des subprimes ce qui a contribué à l'effondrement du système financier[6]. [...]
[...] Dans une première partie, nous allons nous intéresser au cheminement de la bulle immobilière à la crise financière américaine. Pour cela, nous expliciterons le rôle du système bancaire dans la formation de la bulle immobilière américaine puis dans son effondrement, entraînant la crise financière américaine. Puis, dans une seconde partie, nous développerons les moyens de transmission de la crise financière américaine au krach européen de début 2008 en mettant en parallèle les transmissions bancaires et monétaires et les transmissions boursières. [...]
[...] La précarité du marché immobilier s'est transmise au marché financier via la titrisation (voir annexe 1). La titrisation est une technique bancaire permettant, à l'aide d'un procédé complexe, de transformer des titres de créances illiquides en actifs financiers. En l'occurrence, les créances étaient rassemblées en paquets de crédits ayant le même taux de risque en apparence[2], ce qui permet aux créanciers de convertir leurs titres en pouvoir de financement. Pour cela, les paquets sont placés sur un fond commun de créances où des investisseurs les achètent. [...]
[...] Fatalement, la valeur de la maison saisie est moindre que la valeur du crédit cédé, les banques se retrouvent alors en perte qui a été évaluée à plus de 300 milliards de dollars fin août 2007. Dans cette situation, à valeur égale, un bien immobilier vaut beaucoup moins que de la liquidité, dans cette optique, s'engage une course à la liquidité. Or, les investisseurs se sont retirés, d'une part à cause des risques qu'ils encourent et d'autre part d'un besoin évident de liquidité. Face à cela, la Fed est contrainte de réagir et d'injecter de manière massive des liquidités dans le système économique. [...]
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