Sur le plan pratique, la gouvernance est apparue il y a plus d'un siècle parallèlement au développement du capitalisme moderne dans les pays anglo-saxons. Mais ce n'est que dans les années 1970?1980 que le débat sur la gouvernance des entreprises a pris une tournure radicalement différente dans ces pays sous l'impulsion de deux phénomènes concourants : les faillites de plusieurs entreprises et la montée en puissance des investisseurs institutionnels (...)
[...] A mesure que l'entreprise se développe, celle-ci fera, de plus en plus, appel aux ressources externes. Dans ce cas, le conseil d'administration s'ouvrira aux pourvoyeurs de ces ressources qui apporteront aussi de l'expertise technique, ce qui enrichira, par conséquent, les capacités entrepreneuriales. Par ailleurs, le rôle de contrôle aura de plus en plus d'importance. Plus l'entreprise se développe, plus il y aura davantage un besoin de monitoring, d'accountability et de transparence afin de rassurer et satisfaire les apporteurs de ressources externes. [...]
[...] Toutefois, certains coûts sont associés à la gouvernance d'entreprise. En effet, les problèmes soulevés par les différents systèmes nationaux révèlent les limites du paradigme dominant de la bonne gouvernance. La mondialisation économique et l'ouverture des marchés financiers ont largement contribué à la diffusion de cette approche normative de protection des intérêts des actionnaires. Celle-ci e n'est pas bénéfique quelque soit la période ou le contexte. Se restreindre à une approche réglementaire et disciplinaire de la gouvernance peut engendrer un manque de flexibilité et de réactivité, une prudence excessive et un empiétement de la gestion stratégique sur la gestion courante. [...]
[...] Le choix des caractéristiques de la gouvernance d'entreprise appropriée doit tenir compte de ses variables. La compatibilité des mécanismes et caractéristiques de la gouvernance avec les contingences internes et externes à cette dernière, sera porteuse d'avantages et de bénéfices pour le management, et permettra par conséquent une allocation optimale des ressources ainsi que la maximisation de la valeur créée. En effet, chercher à transposer à l'état brut des bonnes pratiques de gouvernance peut générer des coûts et avoir des conséquences négatives sur la gestion de l'entreprise. [...]
[...] A travers cette recherche, nous présenterons dans un premier temps les facteurs de contingences conditionnant le choix d'un système particulier de gouvernance, dans un deuxième temps, les avantages ou bénéfices procurés par la gouvernance ainsi que les coûts supportés, ce qui permettra de déboucher sur la notion de gouvernance opportune d'entreprise. La contingence de la gouvernance d'entreprise Plusieurs auteurs se sont interrogés sur la raison de la diversité des systèmes de gouvernance d'entreprise alors que l'objectif est standard à travers le monde, à savoir, la création de valeur. [...]
[...] Dans ce sens, la menace de prise de contrôle hostile, synonyme de restructuration, décrédibilise les engagements des managers vis-à-vis de leurs subordonnés (Shleifer and Summers 1988). La relation entre les organes de gouvernance et le management peut se révéler problématique. En effet, la gouvernance interfère avec le management au niveau du pilotage stratégique : le conseil d'administration intervient dans la définition de la vision, des objectifs à long terme et des grandes lignes de la stratégie de l'entreprise. Cette relation est schématisée par la figure suivante : Source: Tricker, R. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture