L'analyse systémique est un champ interdisciplinaire relatif à l'étude d'objets complexes réfractaires aux approches de compréhension classiques. En particulier, dans certains cas, le schéma de causalité linéaire classique n'est pas opérant pour rendre compte du fonctionnement d'un ensemble.
Face à ce type de problème, il est nécessaire d'adopter : une démarche globale, en s'attachant davantage aux échanges entre les parties du système qu'à l'analyse de chacune d'elles. Les analyses dites « systémique » et « fonctionnelle » (Easton et Parsons) sont largement inspirées par la diversité des sujets auxquelles elle s'applique. Parmi ces domaines nombreux, on relève notamment l'organisation du travail dans les entreprises et les administrations, la sociologie, la psychologie...
Les interactions, en effet, dans le système d'Easton, sont permanentes et ce sont elles qui conditionnent le maintien de l'équilibre du système, son existence même. De la même façon qu'Adam Smith pensait qu'une main invisible régulait le marché, la société est organisée et les interactions entre système et société agencées et équilibrées. L'Etat est un système politique en mouvement qui actualise des puissances par les droits qui lui sont confiés.
David Easton s'écarte délibérément de la voie tracée par la sociologie traditionnelle, à savoir la recherche de lois immuables régissant les comportements humains. Il va chercher à étudier le phénomène de l'équilibre des forces au sein d'un système donné, c'est-à-dire à la fois le maintien de l'équilibre interne – condition sine qua non de l'existence du système – mais aussi celui de la réponse du système à d'éventuelles modifications de son environnement (équilibre externe). Le système politique est donc analysé dans ses rapports avec son environnement : phénomène de globalisation de la société grâce à des domaines de compétences toujours plus étendus. En effet, l'équilibre du système repose sur sa capacité à traiter des exigences qui lui sont imposées par le reste du système. Les exigences sont des inputs, et les réponses des outputs. Le système politique par ce phénomène d'interactions est dépendant d'un environnement de plus en plus globalisé et international.
Plusieurs auteurs ont senti les inconvénients d'une définition trop large. Aristote lui-même, qui s'attache à la polis (cité), la caractérise par l'autorité. Il combine, ce faisant, le critère de l'État avec le critère matériel du pouvoir. David Easton, estime que le politique est l'allocation autoritaire de choses de valeur. Tout exercice de l'autorité n'est donc pas politique. La politique est ce système d'interactions où un pouvoir coordonne des actions qui par interactions avec l'environnement vont l'amener à se prononcer sur ces actions et à le faire agir lui-même.
La politique au sens plus large est donc la structure et le fonctionnement (méthodique, théorique et pratique) d'une communauté, d'une société. Elle concerne les actions, l'équilibre, le développement interne ou externe de cette société, ses rapports internes et ses rapports à d'autres ensembles.
Quelles sont les interactions entre l'environnement et le système politique français, et quelles conclusions sur le système politique français en résultent ?
Dans un premier temps, nous verrons tout d'abord les inputs et la canalisation de ce dynamisme du système politique avant de voir les outputs et les conséquences de ces derniers afin d'appréhender les effets causés, sur le système politique, de ce phénomène d'exigences et de réponses toujours plus abondant et difficile à résoudre.
[...] Cette complexité de l'environnement égare les citoyens qui ne savent plus à quoi se fier et depuis le début de la construction européenne et au gré des différents traités, le manque d'information s'installe aidé par plusieurs facteurs (médias omnipotents, Internet . ) et la cohabitation politique de droite et de gauche s'installe pas à pas. C'est ce que l'on appelle la crise de la confiance, le défaut de confiance des électeurs envers les systèmes politiques qui les poussent à voter une fois à droite et une fois à gauche et vice versa. Ce manque de continuité dans les gouvernements met l'accent sur le manque de canalisations, de contrôle des exigences. [...]
[...] Elle concerne les actions, l'équilibre, le développement interne ou externe de cette société, ses rapports internes et ses rapports à d'autres ensembles. Quelles sont les interactions entre l'environnement et le système politique français, et quelles conclusions sur le système politique français en résultent ? Dans un premier temps, nous verrons tout d'abord les inputs et la canalisation de ce dynamisme du système politique avant de voir les outputs et les conséquences de ces derniers afin d'appréhender les effets causés, sur le système politique, de ce phénomène d'exigences et de réponses toujours plus abondant et difficile à résoudre. [...]
[...] Ces réponses ou outputs ont pour objectif de satisfaire les demandes au mieux pour les désarmer ou encore de les taire. Par exemple lors du référendum de Maëstricht de février 1992, les Français ont exprimé le désir d'adhérer à ce traité. Cependant, les personnes habilitées à le faire (Président de la République, premier ministre, président de l'Assemblée Nationale ou du Sénat ou encore 60 députés ou sénateurs) ont voulu pour l'accepter modifier la constitution pour que ce traité soit justement constitutionnel, en saisissant le conseil constitutionnel. [...]
[...] Mais également, il peut être le fruit des lobbies, des médias (Internet . ) et des soutiens. Les situations de résolution d'inputs sont complexes car les sources de la création de l'output sont terriblement variées. Un filtrage de ces exigences est là encore nécessaire pour canaliser encore ces outputs dont les médias, les lobbys, etc. se sont déjà emparés. Les décisions d'outputs sont donc délicates et ont, quoi qu'il en soit, des répercussions car l'environnement est trop vaste pour le satisfaire dans son intégralité semble-t-il. [...]
[...] Le système politique doit également en canalisant ces exigences tenir compte des aspects internes et externes qui représentent une difficulté double par les deux aspects qu'elle comporte. Il faut satisfaire à la fois l'exigence interne, plus formelle et à la fois l'exigence externe sur qui l'on porte toute l'attention. Les soutiens (supports) permettent de stabiliser ce dynamisme qui risque de perturber la phase d'inputs et faire l‘objet d'une controverse. Les personnes chargées de traiter les exigences, de les canaliser reçoivent ces soutiens de la part de l'opinion publique ou de groupes sociaux. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture