Le mot « audit » est à la mode. Il y a peu encore, les informaticiens, les organisateurs, les consultants commençaient leurs interventions par une analyse de l'existant, un état des lieux, un diagnostic ; aujourd'hui, ils débutent par un « audit » ! Pour élucider ce sens du concept d'audit, il convient d'indiquer ses origines et de préciser son évolution et son élargissement à toutes les fonctions de l'entreprise (...)
[...] Le suivi des recommandations est l'affaire de la hiérarchie qui doit prendre ses responsabilités. Suivant cette méthode, l'audité adresse une note à son supérieur hiérarchique dans laquelle il indique point par point la suite donnée au plan d'action figurant en fin du rapport d'audit. Une copie de cette note est adressée à l'audit interne. L'audit interne veille ainsi au respect de la procédure de suivi. [...]
[...] A titre d'illustration, en France, l'enquête de l' IFACI de 1999 a révélé que 71% des auditeurs sont diplômés de l'enseignement supérieur et se répartissent comme suit : Grandes écoles de commerce : 25% Grandes écoles d'ingénieurs : 10% Universités : 36% IV.3 La Formation professionnelle Elle est essentielle et s'acquiert à trois niveaux : La formation de base en France, correspond au cycle de DESS en audit (3è cycle) dans des universités ou grandes écoles ; ces enseignements sont assortis de stages dans des services d'audit interne ; La connaissance livresque qui accompagne la formation de base par l'exploitation des ouvrages d'audit et de documents spécialisés d'audit tels que le manuel d'audit ou les guides d'audit de son service ; L'apprentissage sur le terrain constitue le troisième volet d'une bonne formation. L'auditeur débutant doit travailler avec un tuteur (auditeur junior) pour mettre en pratique ses connaissances. [...]
[...] Elles sont toutes caractérisées par l'absence de sanction en cas de non -application et marquées par la culture américaine. En leur état actuel, les normes fondamentales et spécifiques sont présentées comme suit : IV.1 Norme 100 INDEPENDANCE : Les auditeurs internes doivent être indépendants des activités qu'ils auditent L'efficacité de l'application de cette norme dépend du positionnement et du statut de l'audit interne. C'est pourquoi elle est complétée par les normes spécifiques suivantes : Norme 110 : Position dans l'organisation : Le service d'audit interne doit être situé à un niveau hiérarchique qui lui permet d'exercer ses responsabilités Norme 120 : Objectivité : Les auditeurs internes doivent effectuer leurs travaux avec objectivité Les commentaires de l'IASB de cette norme indiquent ce qu'il faut éviter : o Positionner la fonction d'audit interne sous les ordres de celui /ceux qui doivent être audités ; o Etre à la fois juge et partie en élaborant des règles qui devraient ultérieurement être soumises à l'appréciation de leur auteur. [...]
[...] L'auditeur interne saura qu'il est parvenu au bout de son analyse lorsqu'il aura identifié la défaillance d'un dispositif spécifique de contrôle interne ; Mais l'auditeur qui se contenterait d'analyser la cause d'une erreur en mentionnant la procédure n'a pas été respectée n'aura pas été au bout de son analyse ; et cela générera automatiquement une recommandation du type il faut respecter la procédure : recommandation angélique qui ne change en rien le contrôle interne, ni ne l'améliore. En fait il faut se demander pourquoi la procédure n'a pas été respectée ? (Absence de supervision ? procédure inapplicable ? Procédure inconnue ? on est alors dans le cadre de la maîtrise du contrôle interne) ; o 3. [...]
[...] En tant que service de conseil ou de consultant l'auditeur interne a une obligation de moyens. L'efficacité de l'audit interne dépend de plusieurs critères dont les plus importants semblent résider dans l'intégration de cette fonction dans l'entreprise, de l'organisation et du rôle de son premier responsable. III.1 Conditions d'une bonne efficacité Les conditions d'efficacité du service d'audit interne sont liées aux critères d'intégration et d'organisation du service : L'intégration dans l'entreprise : il faut que soient réunies les conditions culturelles et matérielles : o Les conditions culturelles sont remplies si toute l'entreprise a reçu une sensibilisation sur le contrôle interne, si la culture d'audit est partagée (auditeurs considérés comme des partenaires) et si une bonne image de l'audit interne est véhiculée; o Les conditions matérielles sont réunies notamment à travers des objectifs précis, une méthodologie rigoureuse et des recommandations pertinentes ; o A ces conditions matérielles, il faut ajouter une bonne communication avec ses clients et un professionnalisme des auditeurs reconnu. [...]
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