L’oisiveté est la mère de tous les vices mais aussi de toutes les vertus ?

Résumé du document

On a l'habitude de dire que l'oisiveté est la mère de tous les maux, on recommande donc le travail pour empêcher le mal. Car l'on dit de manière générale, que l'absence d'activité rend sensible à toutes les tentations. On peut donc dire que l'oisiveté symbolisée par le fait de ne pas travailler apporte les vices. Mais sous une nouvelle perspective, l'oisiveté peut aussi signifier avoir du temps de réfléchir au sens de la vie et autres questions métaphysiques sans avoir les problèmes liés au travail. Ainsi donc, le travail devient mère de vertus, car il permet alors d'enrichir ses connaissances sur le monde et pouvoir se questionner sur celui-ci. On a donc ainsi l'oisiveté mère de tous les vices, mais aussi de toutes les vertus comme l'a souligné ALAIN. Plusieurs problèmes se posent donc à nous : que signifie vraiment l'oisiveté ? Comment est-ce possible qu'une seule et même notion, l'oisiveté, soit rapprochée de deux mots radicalement opposés tels que les vices et les vertus ?

Extraits

[...] On peut aussi rajouter que le travail puisse être humiliant comme les éboueurs ou déshumanisant comme le travail a la chaîne. L'oisiveté est une notion difficile à définir, elle est l'opposé d'un travail forcé. Elle est conceptualisée par le fait de n'avoir aucune activité précise à faire, sans pour autant n'avoir rien à faire et apporte des vices évidents, mais aussi des vertus moins flagrantes. On peut donc répondre positivement à la question posée, l'oisiveté est bien mère de tous les vices, mais aussi et surtout de toutes les vertus. [...]

[...] Il semble que le temps à ne rien faire ou certaines formes d'oisiveté ne sont peut-être pas aussi improductifs qu'il n'y paraît à première vue. En effet, le temps d'arrêt semble permettre une autre forme de travail d'où peut provenir résolution d'un problème, récupération ou encore création ce qui est tout aussi bénéfique à l'entreprise. A titre d'exemple, Une personne qui se démène sur une machine bloquée est-elle plus efficace qu'une personne qui réfléchit sur l'origine de la panne? On prouve ici bien que l'efficacité ne passe pas nécessairement par le déploiement d'actions énergiques, mais par un comportement inactif de réflexion, dit oisif et donc que ce comportement se rapproche plus d'une vertu que d'un vice. [...]

[...] L'oisiveté est la mère de tous les vices mais aussi de toutes les vertus ? On a l'habitude de dire que l'oisiveté est la mère de tous les maux, on recommande donc le travail pour empêcher le mal. Car l'on dit de manière générale, que l'absence d'activité rend sensible à toutes les tentations. On peut donc dire que l'oisiveté symbolisée par le fait de ne pas travailler apporte les vices. Mais sous une nouvelle perspective, l'oisiveté peut aussi signifier avoir du temps de réfléchir au sens de la vie et autres questions métaphysiques sans avoir les problèmes liés au travail. [...]

[...] L'oisiveté, en tant qu'oisiveté, n'est nullement la mère de tous les maux, au contraire, c'est une vie vraiment divine lorsqu'elle ne s'accompagne pas d'ennui. On peut prendre l'exemple des dieux de l'Olympe ne s'ennuyait pas, ils vivaient heureux en une oisiveté heureuse. Dans le paradis d'Adam et Eve, le travail n'existait pas non plus. L'oisiveté donc loin d'être la mère du mal, est plutôt le vrai bien et est bien dissocié de l'inactivité bien qu'en ayant parfois l'apparence. De plus, le travail permet de consolider et d'élargir son socle de connaissance, en apprenant chaque jour de nouvelles choses. [...]

[...] Comment est-ce possible qu'une seule et même notion, l'oisiveté, soit rapprochée de deux mots radicalement opposés tels que les vices et les vertus ? Un vice est un défaut grave de quelqu'un, une caractéristique qui le pousse à faire des choses contraires à la loi ou à la morale. Par vice, on entend quelque chose de beaucoup plus grave que par le terme défaut car le vice désigne un aspect mauvais de la personnalité de quelqu'un, profondément ancré en lui-même, donc difficile à corriger. [...]