Laurent Petizon, managing director chez AlixPartners, en charge de l'automobile s'exprime dans les tribunes des Echos le 28 mai 2008 en expliquant que pour lui le principal point noir à ce jour est la grande dispersion géographique des achats, qui menace de plus en plus les constructeurs. « Désormais, 70 % des pièces d'une voiture sont achetées sur la totalité de la planète. D'où des risques de défaillance de fournisseurs, des problèmes perlés de qualité, de délais de livraison, etc. Les incidents se multiplient, la chaîne de valeur est dispersée. Chez les constructeurs, les arrêts des chaînes d'assemblage vont bien finir par arriver. »
Quand on parle des achats de manière générale c'est avant tout de la question des fournisseurs dont il s'agit. Pour une entreprise il s'agit de se concentrer sur ses cœurs de métier, dès lors il faut qu'elle trouve son approvisionnement à l'extérieur et va donc confier à d'autres sociétés ce qu'elle avait l'habitude historiquement de fabriquer. Selon le Ministère de l'Industrie, le poids des pays à bas coûts dans les importations directes des entreprises industrielles est passé de 16 % en 2000 à 19 % en 2006. Plus du tiers seraient des échanges intragroupes, le reste étant principalement de la sous-traitance industrielle. Les pays d'Europe centrale, Pologne, République tchèque et Hongrie notamment, en sont les principaux bénéficiaires. Une étude du cabinet SynerTrade fait ressortir que 15% des achats sont effectués dans les pays à bas coûts. On qualifie de pays à bas coût un pays où le salaire mensuel moyen est inférieur ou égal à 400€ par mois, on peut évoquer l'acronyme anglais LCC, qui signifiait traditionnellement « Low-Cost Countries ». Le cycle d'achat devient plus complexe : la distance peut générer des difficultés dans la recherche et l'évaluation de fournisseurs. Ensuite, les décisions liées à l'externalisation auprès de fournisseurs étrangers rendront nécessaire une véritable analyse stratégique quant à la nature de l'organisation et de son devenir. Si les pays à bas coût représentent une part significative dans les importations des entreprises, l'analyse vue précédemment invite à questionner cette stratégie qui peut présenter des risques notamment en terme de qualité.
Aussi faut-il se poser la question suivante : du point de vue de l'entreprise, le redéploiement international des achats en zone à bas coût est-elle toujours une bonne stratégie ?
Il s'agira d'analyser les avantages et inconvénients d'achats pour les entreprises dans les zones géographiques à bas coûts. Aussi nous verrons que si les achats en zones à bas coûts permettent une réelle amélioration de la supply chain management (consiste à améliorer la gestion des flux physiques au sein de l'entreprise et avec son environnement.), ces opérations présentent toutefois des risques d'importance cruciale nécessitant une préparation minutieuse, aussi nous nous proposerons d'analyser les fondamentaux à observer pour mener à bien une telle stratégie.
[...] L'organisation développe une structure centrale afin de coordonner les activités d'approvisionnement entre ses différentes unités locales 3 Typologie des espaces les plus attractifs Même si les pays de l'Asie du Sud Est et notamment la Chine et l'Inde ont une place privilégiée en ce qui concerne les achats en zones à bas coût, position qui va probablement se renforcer à l'avenir, les pays de l'Europe centrale et orientale occupent également une place importante pour les décideurs européens. Les PECO sont attractifs pour plusieurs raisons. Il y a un grand marché et des perspectives commerciales importantes. [...]
[...] Il faut donc garder à l'esprit qu'un simple différentiel de coût ne justifie pas nécessairement d'avoir recours à des fournisseurs étrangers. Enfin, une tendance est à observer, les zones à bas coûts sont en perpétuelle évolution, il y a un rattrapage rapide qui pousse bien souvent à éloigner de plus en plus le sourcing de l'entreprise vers des zones nouvelles : tel le Maghreb. Bibliographie - Ouvrage BRUEL, O., Management des Achats décisions stratégiques, structurelles et opérationnelles, Economica, Paris - Articles Les Echos : Des risques financiers accrus pour l'automobile européenne mai 2008 http://www.lesechos.fr/info/auto/4732770.htm Leroy, C., Réussir ses achats dans les pays à bas coûts L'Usine Nouvelle, p. [...]
[...] Une étude du cabinet SynerTrade fait ressortir que 15% des achats sont effectués dans les pays à bas coûts. On qualifie de pays à bas coût un pays où le salaire mensuel moyen est inférieur ou égal à 400 par mois, on peut évoquer l'acronyme anglais LCC, qui signifiait traditionnellement Low-Cost Countries le cycle d'achat devient plus complexe : la distance peut générer des difficultés dans la recherche et l'évaluation de fournisseurs. Ensuite, les décisions liées à l'externalisation auprès de fournisseurs étrangers rendront nécessaire une véritable analyse stratégique quant à la nature de l'organisation et de son devenir. [...]
[...] Aussi, les coûts restent assez bas et permettant d'atteindre des différentiels de l'ordre de 25% par rapport à la moyenne des pays de l'Europe avec un coût de main d'œuvre en moyenne 5 fois inférieur à la moyenne des pays d'Europe occidentale . Enfin, la proximité de ces pays permet la réactivité juste à temps. D'un autre côté, la Chine détient une position dominante dans les achats en zones à bas coût. Les entreprises sont attirées par les coûts de la main d'œuvre et un parc technique qui se développe rapidement. L'Inde est en essor majeur surtout dans le domaine informatique dans la région de Bangalore. Sur le continent asiatique la répartition se schématise ainsi : Chine 45% et Inde 15%. [...]
[...] L'importateur risque d'acquitter des taxes à l'importation, y compris des droits de douane, B. Le profil du bon acheteur Pour limiter les risques, le bon acheteur peut prévoir des plans de contingences : il peut s'agir d'inclure des pénalités à l'intérieur du contrat de sous-traitance en cas de mauvaises exécutions de la part du fournisseur. Un tel acheteur devrait présenter les qualités suivantes : avoir une très bonne connaissance de l'article à acheter ; avoir de bonnes habilités de communication écrite et orale et une excellente maîtrise de l'anglais ; être un joueur d'équipe, être patient et organisé, avoir une connaissance des systèmes de contrôle de la qualité, avoir des connaissances logistiques Aussi, un tel acheteur devrait être capable de composer avec la culture de ses différents intervenants et ne jamais laisser la marge à l'interprétation dans l'exécution des contrats. [...]
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