Dans un contexte d'économie de marché qui impose une course à l'innovation, une réduction drastique des délais de production, une optimisation de la qualité des produits et une recherche permanente de la rentabilité en termes financiers, comment la gestion de risque peut-elle intervenir dans la fonction achat ?
Il est vrai que dans une économie mondialisée où une multitude d'acteurs se partagent les marchés et où la recherche du gain est difficile, il est du devoir de chaque entité de mettre en place une stratégie afin de se faire une place et être reconnue sur son marché et être compétitive, surtout en période de crise, phase de fort décalage entre les besoins du client, ses moyens financiers et ce qui est mis à sa disposition. Ainsi, la compétitivité suppose une coordination entre les différents départements de l'entreprise et ce afin d'assurer une ligne de conduite commune qui va au-delà d'améliorer l'organisation interne, avoir des conséquences sur les relations avec les partenaires. Dans toute entreprise, notamment industrielle, la compétitivité passe essentiellement par la fonction achat.
Aujourd'hui, le département achat suscite une grande attention auprès des entreprises et ce dans tous les domaines d'activité. Il occupe de plus en plus une place prépondérante et ne cesse d'évoluer puisque celui-ci est passé d'un centre de coûts à un centre de profits. En effet, les services achats se structurent davantage chaque jour pour coordonner leurs activités, optimiser les ressources dont ils disposent et essentiellement maximiser les gains qu'ils soient, financiers, qualitatifs ou en termes d'image.
Une politique achat contrôlée suppose une maîtrise de son réseau de partenaires et notamment ses fournisseurs qui sont le coeur même des achats, puisque l'économie est un réseau d'acteurs liés et interdépendants. Mais avec l'internationalisation croissante des achats et la récente crise financière qui a impacté le monde entier, l'approche du risque n'en est que plus complexe. Pour ainsi dire, les fournisseurs font indirectement partie de l'entreprise et les achats représentent en moyenne 60% du chiffre d'affaires d'une entreprise. Ce cadre d'affaires donne une dimension plus importante au risque, il est donc indispensable de se prévaloir des risques liés aux fournisseurs (notamment les fournisseurs stratégiques).
D'où notre problématique :
Comment anticiper et gérer le risque fournisseur dans le cadre d'un achat stratégique ?
Notre mémoire s'articulera en 3 parties, tout d'abord, nous identifierons à travers une recherche littéraire, qu'est-ce que le risque ? Quels sont les phénomènes majeurs qui ont contribué à l'apparition du risque dans la fonction achat ? Nous verrons également les différentes typologies de risques liés aux fournisseurs (stratégiques) ainsi que la méthodologie affectée à la gestion du risque fournisseur.
Ensuite, nous analyserons l'aspect opérationnel qui démontrera la véracité ou non des informations précédemment énoncées par le biais d'articles, d'interviews et de sondages. Ces éléments recueillis sont principalement des sources de magazines professionnels, d'acteurs du domaine des achats et de nos réseaux professionnels.
Enfin, nous tenterons de préconiser des solutions afin de répondre à notre problématique en proposant des axes d'améliorations pour anticiper, gérer et maîtriser le risque fournisseur lié à un achat stratégique (...)
[...] Cette première partie abordera en premier lieu les différents aspects de la notion de risque Aujourd'hui, la perception du risque est grande pour tous les individus et encore plus pour les entreprises. Ainsi, nous rechercherons par le biais de la littérature quelles sont les différentes manières définissant le risque. La signification du mot risque a été analysée par plusieurs auteurs tels que des psychologues, des écrivains ou encore des chefs d'entreprise. Nous répondrons dans cette partie à : Qu'est ce que le risque ? Quelles en sont ces conséquences ? Et en quoi le risque intervient également dans la fonction achat ? [...]
[...] Comment les acheteurs doivent se préparer à une éventuelle rupture face à un fournisseur stratégique ? Quelles sont les contraintes et les enjeux liés à cette décision ? Nous avons trouvé un mémoire qui aborde excellemment ce sujet et qui peut être une première source de réflexion : - Un mémoire de Delangle Sophie, de l'école IAE Grenoble dont la problématique est Comment manager la relation client-fournisseur dans le cadre d'un désengagement ? publié en septembre 2007. BIBLIOGRAPHIE la fonction achat o Ouvrages : Jean Michel Moutot, Emmanuelle Bernadin, Mesurer la performance de la fonction Achat Ed.Eyrolles, Publication : p. [...]
[...] Nous avons pu constater que les deux groupes ont des axes de travail très précis quant aux fournisseurs stratégiques. Cependant, au niveau des outils, NCR Systemédia est doté d'un outil SRM, ce qui n'est pas encore le cas pour Pierre & Vacances Center Parcs, qui est en train d'en acquérir un et qui par ailleurs a une gestion beaucoup plus complexe étant donné que ses achats se font par le biais de ses sites touristiques ou encore par les entrepreneurs auprès desquels il prescrit des produits. [...]
[...] En effet, la partie relationnelle compte beaucoup dans les partenariats stratégiques. Il s'agit tout d'abord de connaître son fournisseur c'est-à-dire l'entité et les intervenants, puis ensuite de mettre en place un mode d'organisation pour assurer une ligne de conduite commune et des échanges réguliers. Rencontrer l'interlocuteur direct, ou encore se rendre sur un site de production n'est pas encore une pratique courante chez les acheteurs. Nous avons pu questionner les acheteurs de nos entreprises respectives qui affirment ne rencontrer en moyenne leur fournisseur stratégique que 1 à 2 fois par an. [...]
[...] etc Autant de choses qui font que l'on est satisfait de notre fournisseur et qu'il se distingue des autres. Ponctualité En ce qui concerne les livraisons, les parties doivent se mettre d'accord sur les délais (réalistes et réalisables), ou encore les achats peuvent communiquer à l'avance des plannings afin de palier à tout risque. Il est également à prévoir un mode de calcul des préjudices en cas de retard ou de non respect des clauses (dans le contrat). Service Les différents critères à évaluer seront par exemple : la disponibilité, la réactivité, la coopération, la transparence, la compétence, l'adaptabilité, l'innovation ou encore la capacité à progresser. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture