La définition du stress : réaction instinctive héritée

Le stress est fréquemment ressenti comme un sentiment désagréable car il s’agit réellement d’un mécanisme biologique ou réaction naturelle indispensable à l’existence. Il est donc considéré comme une réaction de l’organisme par rapport à une circonstance intimidante ou difficile. En effet, cette réaction est pilotée par le système neuro-végétatif, qui commande les réflexes autonomes tels que le halètement, le métabolisme ou bien le rythme cardiaque. L’anxiété qui est également le stress acquiert ses origines dans le développement évolutif des êtres humains. Nos ascendants étaient obligés d’agir instantanément devant les prédateurs ou les menaces écologiques ; et l’anxiété permettait à l’organisme de stimuler toute sa vitalité pour faire face à ces dangers, que ce soit en s’échappant ou en ripostant. Cette manifestation est désignée sous l’appellation de « réponse de combat ou de fuite »

Actuellement, bien que la menace ne concerne plus le carnivore vorace, notre corps agite de façon comparable à des cas qui sont reconnus comme éprouvants tel qu’une épreuve orale. La plus grande partie de l’encéphale, dont le cerveau, ne différencie pas la menace corporelle de l’événement socialement accablante. Cependant, dans les deux éventualités, il déclenche les mêmes systèmes physiologiques et biologiques.

Les processus biologiques de l'anxiété

L’anxiété est surtout conditionnée par deux principaux mécanismes vitaux, à savoir :

  • Le « système nerveux autonome » ;
  • L’ « axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien »


Le « système nerveux autonome»

À l’instant où une circonstance angoissante est perçue, le noyau amygdalien transmet une alerte au centre régulateur du cerveau (Hypothalamus), qui va ensuite enclencher le « système nerveux sympathique ». À ce moment-là, ce mécanisme dégage une hormone de stress appelée « adrénaline » dans le réseau sanguin, ce qui va pousser l’être humain à agir immédiatement. D’ailleurs, cette hormone présente plusieurs réactions sur le corps :

  • Intensification du pouls : cela consiste à l’accroissement du flux sanguin et d’oxygène vers les tissus musculaires et nerveux, qui vont ensuite provoquer une réaction immédiate;
  • Augmentation du souffle : cela implique une plus grande quantité d’oxygène dans l’organisme ;
  • Renforcement de la prudence : l’encéphale devient hypersensible et soucieuses influences externes.


Ces réactions entraînent notre corps à se disposer et réagir face à une intimidation ressentie, bien que cette dernière soit seulement une évaluation telle que le grand oral.



L’axe HHS ou « hypothalamo-hypophyso-surrénalien »

Le deuxième processus biologique lié à la réaction de l’anxiété consiste également à l’axe HHS. Une fois que le précédent système est activé, le centre régulateur du cerveau transmet une alerte à la glande hypophyse. Celle-ci dégage, par la suite, une substance hormonale nommée « hormone adrénocorticotrope » ou ACTH, qui va exciter les glandes endocrines afin qu’elles délivrent une substance hormonale différente telle que le « cortisol ». Ceci est également identifié comme une « hormone de stress ».

Cette hormone permet de préserver le corps en état de vigilance au cours d’une longue durée. Elle stimule le développement de glucide (ressource énergétique instantanée) et renforce la consommation des réserves calorifiques. Par ailleurs, l’hypercortisolisme, en particulier s’il est prolongé indéfiniment, peut provoquer des conséquences indésirables, comme : une chute du système immunologique, l’insomnie ou alors l’incapacité à se concentrer.

Les répercussions du stress sur les aptitudes intellectuelles

Quand le stress est équilibré, il peut développer les aptitudes cérébrales et les habiletés physiques d’un être humain. En activant le dégagement des deux hormones de stress qui sont le cortisol et l’adrénaline, il encourage la prudence, la capacité mnésique et la réactivité. C’est la raison pour laquelle un stress modéré peut être considéré comme avantageux lors d’une évaluation telle que le grand oral. Il incite l’élève à ne pas se laisser distraire ou à se concentrer, et surtout à rassembler ses compétences intellectuelles afin de répondre aux questions du groupe d’évaluation.

Or, dans le cas où l’anxiété devient excessive ou intensive, elle pourrait provoquer une répercussion opposée. Une surabondance de cortisol est susceptible d’altérer les parties cérébrales comme l’aire hippocampique, qui concerne la mémoire cognitive. Voilà pourquoi plusieurs élèves sont déstabilisés en présence d’un stress excessif, car leur cerveau est accablé, et les aptitudes mentales sont momentanément affectées.



Les méthodes pour réguler le stress pendant le grand oral

Puisque nous avons déjà parcouru les processus biologiques de l’anxiété, il est opportun de voir de quelle manière nous pouvons les contrôler durant ce grand oral. Voici alors certaines tactiques fondées sur les théories biologiques afin de gérer l’anxiété et améliorer vos capacités.

La maîtrise du souffle ou de la respiration

Le fait d’inspirer et d’expirer de l’air est considéré comme la force motrice pour le contrôle du réseau nerveux orthosympathique. En appliquant la méthode de la respiration abdominale, vous allez stimuler le réseau nerveux parasympathique, qui va mener à la décontraction. Cela aide à atténuer les battements du cœur, diminuer la pression sanguine, et réduire la sécrétion hormonale d’adrénaline. Ainsi, accordez-vous un petit moment pour effectuer des respirations relaxantes et régulières.

La concentration mentale optimiste

La « vision intérieure » fait partie des stratégies pour gérer le stress pendant l’examen oral. Elle consiste à imaginer de façon optimiste une circonstance. En vous représentant votre succès à l’évaluation, vous avez la capacité de modérer la stimulation du noyau amygdalien et limiter l’inquiétude ressentie. Cependant, la projection mentale facilite le rétablissement et l’adaptation de votre cerveau en le connectant à des sentiments positifs qui vont alléger la réaction à l’anxiété.

L’activité physique ou exercice corporel

L’entrainement physique semble une solution appropriée pour abaisser le taux d’hormone de stress qui est le cortisol. Il permet également de dégager des endorphines  qui s’avèrent être des substances hormonales produisant un sentiment de confort et de contentement. Exercer régulièrement une activité sportive équilibrée, pendant une courte période avant l’épreuve orale, permet de diminuer le stress total.

La planification ou préparation avant le grand oral

Le sentiment de stress est d’habitude en rapport avec la sensation d’incapacité à gérer. Ainsi, vous pouvez développer votre foi en vous et minimiser votre état d’anxiété si : 

  • Vous vous apprêtez consciencieusement à votre examen oral ;
  • Vous dominez ou maîtrisez complètement le sujet ;
  • Vous prévoyez ou préparez les questions possibles pour l’épreuve.

 Une fois que vous vous sentez prêt, votre organisme ne constatera plus la situation comme une pression ou une contrainte.


Profiter d’un sommeil adéquat

L’état de sommeil exerce une fonction importante dans la prévention de l’angoisse. En effet, l’insomnie aggrave le taux d’hormone cortisol, et rend plus compliqué le contrôle des réactions émotionnelles. Donc, veillez à ce que vous ayez un sommeil adéquat pendant les jours avant l’examen oral afin de permettre à votre organisme, et surtout votre cerveau, de se revitaliser.



Folifack, C. « La réponse de combat ou de fuite : tout ce que vous devez savoir ». Intelligence émotionnelle. https://qe-app.com/la-reponse-de-combat-ou-de-fuite/

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(2023, 21 février). « Stress : comment gérer le stress ?». Organisation mondiale de la santé. https://www.who.int/fr/news-room/questions-and-answers/item/stress?gad_source=1&gclid=Cj0KCQjw4Oe4BhCcARIsADQ0cskizgsbULsvG_80qkLqni-eY2WuA5lJhEHNFCWej3jebrLgZHS-v8waAtPOEALw_wcB