Avant de débuter une réflexion sur le sujet, il est bon de définir rapidement, mais clairement ce qu'est le marché du travail. C'est le marché sur lequel se rencontrent l'offre d'emploi, apportée par les employeurs publics ou privés quels qu'ils soient, et la demande d'emploi par les candidats et futurs employés. Pour précision, on estime que 70 % des contrats signés le sont sur le marché « caché » (pas d'annonces donc cooptation, candidature spontanée, etc.) et 30 % suite à des offres d'embauche publiées.


Le marché du travail, un marché économique comme les autres...
... Mais avec une part plus humaine


Le marché du travail, un marché économique comme les autres...

Comme tout marché, la définition ci-dessus détermine que le marché de l'emploi obéit aussi à une loi de l'offre et de la demande. Le travail peut dès lors se concevoir comme une marchandise, peu ou prou sujette aux mêmes variations économiques qu'un produit manufacturé ou un service.

Ainsi la rareté d'un job, son exigence, sa difficulté d'accès, seront autant de critères de rencontre dans les deux sens : profil du salarié aux yeux du patron, éléments de salaires ou d'avantages pour le futur employé.

Également, à l'image de n'importe quel secteur d'activité, le marché de l'emploi peut être en croissance ou en décroissance, dévoiler des tendances, subir des évolutions importantes. Par exemple d'après l'étude publiée par le Ministère du Travail en 2018, le nombre de travailleurs en CDI a baissé de près de 6 % en vingt ans tandis que la part de CDD courts (moins d'un mois !) a explosé (en 2017, cela représente 83 % des CDD signés).


... Mais avec une part plus humaine

On peut se restreindre à l'analyse économique du marché du travail et en souligner les points communs avec n'importe quel marché. Cela dit, une vision nette et globale du marché ne peut éluder toutes les notions sociales et personnelles que le travail revêt.

D'une part, le travail est le socle de tous les autres marchés : c'est en travaillant que l'on peut consommer, et chaque habitant d'un pays doit être un consommateur pour une tenue saine de l'État : une surveillance particulièrement politique et humaine est nécessaire, puisque sur le marché du travail les monopoles, par exemple, n'auraient pas de sens et aucune capacité de survie.

D'autre part, le travail est un tissu social primordial. Il y a le contrat qui lie l'employeur et le salarié, partie du contrat social global, mais surtout c'est par l'emploi que l'individu se sent agir dans la communauté, pour lui-même, s'inscrit dans l'activité de sa communauté proche ou éloignée. Il suffit de mettre en lumière la dépression observée chez beaucoup de chômeurs pour s'en persuader... Une vision complète du marché du travail doit aussi, au moins autant, prendre en compte tous les facteurs sociologiques, psychosociologiques et humains qu'il soulève.


Sources : Journal du net, Le Figaro