La croissance endogène
La croissance exogène


La croissance endogène

La croissance endogène est une théorie datant de 1986 développée par les économistes Paul Romer, Robert Lucas et Robert Barro qui explique la manière dont l'économie évolue en se basant sur quatre critères internes :

- L'innovation

En effet, la technologie joue un rôle capital dans cette théorie. Investir dans la technologie, c'est améliorer le rendement (comme on a pu le voir lors de la révolution industrielle) et donc favoriser la prospérité. Les gouvernements qui investissent dans les grandes firmes pharmaceutiques ou high-tech l'ont bien compris. En plus de créer des emplois, cela permet d'augmenter la compétitivité du pays et d'attirer les cerveaux d'autres pays. La pharmaceutique permet quant à elle d'améliorer la qualité de vie des citoyens.

- La connaissance (ou capital humain)

L'investissement dans la connaissance de la population via des infrastructures publiques de qualité (hautes écoles, universités, etc.) va augmenter également la compétitivité du pays. Cela est lié à l'investissement dans la recherche. Plus les employés ont eu une formation de qualité, mieux ils travailleront, plus le pays évoluera.

- L'intervention judicieuse de l'État

C'est à l'État de faire les investissements dans la recherche et dans la connaissance pour que ces deux facteurs amènent des rendements d'échelle positifs sur le long terme. On peut dire que l'État est le moteur de cette théorie.

- Les rendements d'échelle

Ils sont le résultat des trois facteurs cités plus haut. En général, les rendements d'échelle sont vus comme ayant une croissance linéaire, mais dans cette théorie, l'on explique qu'ils auraient plutôt une croissance exponentielle. Plus les investissements et les efforts fournis sont grands, plus les rendements seront grands.

Ces quatre critères proviennent à la fois des acteurs économiques et de l'intervention de l'État. C'est l'interconnexion entre ces agents qui permet à l'économie d'évoluer. En effet, lorsque l'État investit dans le capital humain (la connaissance) ainsi que dans la recherche (l'innovation), cela permet de booster la compétitivité de son pays en produisant des externalités positives menant à des rendements d'échelle croissants.


La croissance exogène

La théorie de la croissance exogène diffère de celle de la croissance endogène, car cette fois-ci, la croissance économique s'explique par des facteurs externes. C'est notamment le facteur de la technologie et la croissance démographique qui seraient perçus comme « tombés du ciel », au contraire de la croissance endogène.

L'on peut prendre à titre d'exemple microéconomique une entreprise A d'import-export qui va croître grâce au progrès économique, par exemple en achetant des smartphones à ses cadres. Les smartphones ne sont pas liés à l'entreprise A dans le sens où ils n'ont pas été créés par cette dernière. Si ce progrès technologie n'avait jamais existé, l'entreprise aurait quand même continué de tourner ; elle n'est pas dépendante. Cependant, ce progrès dit externe lui permet tout de même, si elle décide de l'intégrer, de faire en sorte que ses cadres soient plus rapidement joignables, et ainsi d'améliorer la communication au sein de la compagnie.

Cette théorie dit que l'État n'a pas d'influence sur le progrès technologique ou la croissance démographique. Elle provient d'elle-même, et elle amène avec elle son lot de conséquences positives ou négatives sur l'économie. Elle est bien en contraste avec la théorie de la croissance endogène qui a, quant à elle, cherché à expliquer cette évolution par les quatre facteurs.


Sources : Andlil, Wikipédia, Toupie


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