Le chômage keynésien
Le chômage classique
Les principales différences entre ces deux types d'analyse du chômage
La coexistence des deux chômages et les solutions


Le chômage keynésien

La théorie keynésienne défend un chômage qui serait dû au manque d'une demande anticipée de produits ou de services sur le marché. En réalité, ce manque de demande anticipée viendrait du fait d'une certaine rigidité des prix. C'est-à-dire qu'il y a un déséquilibre : la baisse de demande n'entraîne pas une baisse des prix, mais plutôt une baisse de l'offre. Ainsi, il faut retrouver un équilibre non pas par la baisse de prix, mais par un ajustement des quantités déjà offertes aux quantités demandées.

C'est cet ajustement qui provoquera un chamboulement de l'ensemble du marché du travail. En effet, la baisse de l'offre provoque, quant à elle, une diminution des besoins en main d'oeuvre et, par conséquent, une augmentation du chômage.

Selon les keynésiens, si on laisse le marché agir seul, la situation ne peut qu'empirer. Ils sollicitent donc l'intervention de l'État, car, d'après eux, ce qu'il faut c'est provoquer une augmentation des biens de consommation et des biens de production pour que cela ait des effets sur la demande effective : plus de demandes équivaut à plus de production qui équivaut, à son tour, à plus d'embauche et donc moins de chômage.


Le chômage classique

L'analyse dite classique du chômage est faite par les libéraux. La théorie explique que si l'offre de travail est plus grande que la demande de travail, cela va créer un déséquilibre du marché qui entraînera une baisse des salaires. Par la suite, les entreprises vont augmenter leurs demandes puisque le travailleur coûte moins cher et, en plus, certains offreurs comme les femmes ou les jeunes vont disparaître du marché du travail. Si l'offre baisse en même temps que la demande augmente, un certain rééquilibrage aura lieu provoquant la fin du chômage. Une fin du chômage, mais avec des salaires bas.

L'analyse du chômage classique ne sollicite pas l'intervention de l'État, car les théoriciens parlent d'un autoréajustement du marché.


Les principales différences entre ces deux types d'analyse du chômage

Le chômage keynésien trouve ses origines dans les débouchés qui sont insuffisants et la solution proposée est de relancer la demande et de soutenir ainsi l'activité. Au contraire, le chômage considéré classique existe quand les entreprises préfèrent réduire les embauches, car elles trouvent le coût du travail trop élevé, et ce, malgré une demande plutôt soutenue.


La coexistence des deux chômages et les solutions

Il est important de rappeler qu'il s'agit de deux types de chômage qui peuvent coexister, ce qui rend la mise en place d'une solution encore plus difficile. En théorie, chaque type de chômage ferait appel à une solution différente de la part des organismes publics, le seul hic étant qu'en réalité il est très complexe de savoir quel est le pourcentage de chômeurs appartenant à un type de chômage.


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