Introduction
I) Les jugements analytiques et les jugements synthétiques
II) Rationalisme, raison pure et empirisme
Conclusion


Introduction

Dans cet ouvrage, Kant place les limites de la raison pure au coeur de ses études sur la métaphysique et se demande, surtout, pourquoi il est possible d'avoir des raisonnements purs et logiques en mathématiques ou en physique alors qu'en métaphysique, qui est chargée d'analyser les objets les plus importants de notre vie, cela reste une entreprise compliquée.

I) Les jugements analytiques et les jugements synthétiques

Dans son texte, Kant établit une distinction fondamentale entre les jugements analytiques et synthétiques ; et aussi entre a priori et a posteriori.

Les jugements a priori sont nécessaires et universels, leur vérité est connue indépendamment de l'expérience, elle est même antérieure à celle-ci et, en dernière instance, condition de possibilité de l'expérience ; comme ceux des mathématiques. Lors d'un procès a posteriori, nous saurons que leur vérité est fondée sur l'expérience et ils traitent toujours de faits particuliers et contingents.

Les jugements analytiques sont ceux dans lesquels le prédicat est inclus dans le concept, dans le sujet, ce sont des jugements explicatifs, car ils ne font que clarifier certaines connaissances antérieures. D'autre part, les synthétiques élargissent nos connaissances.

En règle générale, nous associons aux jugements a posteriori les jugements synthétiques et les jugements a priori aux jugements analytiques.

II) Rationalisme, raison pure et empirisme

Dans la « Critique de la raison pure », Kant réalise une synthèse entre la tradition rationaliste et empiriste. Le rationalisme, qui reprend l'idée que la raison pure est capable de connaissances importantes, et l'empirisme, qui admet l'idée que la connaissance provient principalement de l'expérience. De cette manière, les spéculations métaphysiques des rationalistes sont évitées sans tomber dans le scepticisme métaphysique.

Kant réalise ce qu'il appelle une révolution copernicienne de la philosophie : renverser le rapport sujet / objet, c'est-à-dire demander quelle est la pensée qui perçoit l'objet. Kant nie l'idée de faire de l'esprit une page blanche ou un récepteur de stimuli dans le monde ; car il reçoit non seulement des informations, mais les fournit également. En fait, la connaissance n'est pas quelque chose qui existe dans le monde extérieur et est introduite dans un esprit ouvert. La connaissance est plutôt quelque chose créée par l'esprit.


Conclusion

Enfin, Kant se distingue de ses prédécesseurs en affirmant que la raison purement rationaliste peut discerner la forme, mais pas le contenu de la réalité. Les rationalistes, comme Descartes, Spinoza et Leibniz, ont spéculé sur la nature du temps, de l'espace, de la causalité et de Dieu, estimant que la raison pure a le droit de trouver des réponses satisfaisantes à ces objets.


Sources : « Kant et le pouvoir pratique de la raison », Archives de Philosophie, 2015/4 (Tome 78), p. 705-721. DOI : 10.3917/aphi.784.0705