La formation en alternance en pratique

Il existe deux types de contrats en alternance à savoir celui dédié à l’apprentissage et celui qui est professionnalisant. Tous les deux s’adressent à différentes cibles, mais priorisent les jeunes de 16 à 25 ans.


Le contrat d’apprentissage

Le contrat d’apprentissage engage les jeunes âgés de 16 à 25 ans. Certaines exceptions peuvent concerner ceux de moins de 30 ans. Cette formation a pour but d’obtenir un diplôme d’État tel que le CAP, le BAC, le BTS, le MASTER… ou un titre à finalité professionnelle inscrit au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). Sa durée peut aller de 1 à 3 ans.

En principe, il s’agit d’une formation réalisée au sein d’un centre de formation d’apprentis (CFA) mixée à un enseignement du métier au sein de l’entreprise. La séance théorique doit obligatoirement comptabiliser 400 heures. L’entreprise, quant à elle, doit fournir un maître d’apprentissage chargé de transmettre les connaissances nécessaires à l’obtention du diplôme préparé.


Le contrat de professionnalisation

Le contrat de professionnalisation s’adresse aux jeunes âgés de 16 à 25 ans, mais également aux demandeurs d’emploi de 26 ans et plus. Les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation spécifique de solidarité (ASS), de l’allocation adulte handicapé (AAH) sont aussi concernés. L’aboutissement de cette formation est l’obtention d’un titre ou d’une qualification reconnue dans le répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).

Le cursus correspond à une formation de 1 à 2 ans renforcée par l’établissement d’un contrat à durée déterminée (CDD) de même durée établi entre l’étudiant et l’employeur. Le contrat est souvent à temps partiel vu que le temps de l’étudiant est partagé entre l’école et l’entreprise.


Rémunération

Selon la loi, l’étudiant d’une formation en alternance bénéficie d’une rémunération. Cependant, le type de contrat choisi influe sur le montant de celle-ci. Pour l’apprenti, cela dépendra de son âge et de son ancienneté. Pour celui qui a choisi le contrat de professionnalisation, le niveau d’étude avant signature de l’engagement entre également en ligne de compte.

Un salaire minimum légal est calculé, basé sur un pourcentage par rapport au SMIC ou au SMC (salaire minimum conventionnel). Par exemple, un apprenti âgé de plus de 21 ans dans sa deuxième année d’étude recevra 61 % du SMIC. Un contrat professionnalisant pour un étudiant ayant entre 21 et 25 ans recevra 80 % du SMIC. Il est à noter que les taux légaux sont juste un minimum. Une entreprise est libre de donner plus si elle le désire.


Organisation et répartition des horaires d’études

Le temps d’apprentissage réparti entre l’établissement de formation et l’entreprise varie souvent. Bien qu’elle soit déterminée par la durée des cours, l’entreprise à son mot à dire. L’apprenti suit les cours théoriques à l’institut de formation le matin et passe son après-midi dans les locaux de l’entreprise hôte. Autre cas de figure possible, cela peut être une semaine en établissement suivie d’une semaine de pratique. Dans tous les cas, l’expérience et la qualification professionnelle qui en découlent demeurent importantes.



Où trouver une alternance ?

En se rendant sur Internet, nombreux sont les sites de professionnels proposant des postes d’alternants dans différents secteurs. Il s’agit, pour la plupart, de sites d’emploi. Certains proposent même des bourses d’apprentissage pour faciliter l’insertion des étudiants et ceux en reconversion professionnelle dans l’univers du travail. Pour décrocher un contrat en alternance, il suffit de procéder par étapes.

  • Effectuer une recherche sur le Web en utilisant des mots-clés exactement comme pour chercher du travail. 
  • Cibler la recherche en précisant le secteur souhaité et le métier. Il est même possible d’aller directement sur des sites de métiers, se renseigner auprès des Chambres de Commerce et d’industrie ou des Centres de formation d’apprentis.
  • Procéder à une étude de marché au préalable en lisant les forums, en accédant aux salons de recrutement et en regroupant le maximum d’informations sur le poste visé.
  • Vérifier les annuaires en ligne afin de confirmer l’existence de l’entreprise choisie et collecter les coordonnées de celle-ci pour une prise de contact rapide. Les start-ups et les petites entreprises sont à prioriser.
  • En accédant aux sites professionnels des entreprises, vérifier la rubrique dédiée à la carrière. Généralement, les offres dédiées au recrutement des jeunes alternants ou apprentis s’y trouvent.
  • Au moment d’envoyer la candidature, il est conseillé d’adresser le dossier au responsable des ressources humaines, voire au DRH (Directeur des Ressources Humaines). 
  • Se familiariser et interagir sur les réseaux professionnels augmente la visibilité d’un candidat. Ne pas hésiter à créer un profil sur LinkedIn par exemple pour commencer.
  • Après avoir envoyé la candidature, un suivi du dossier est recommandé. Certaines entreprises adoptent un processus de recrutement long leur permettant de bien cerner leur futur apprenti et collaborateur. Il faut donc rester réactif par rapport à toute réponse apportée à la candidature.

Ces étapes permettent de maximiser les chances de trouver une alternance au sein de l’entreprise souhaitée.


Comment intégrer une formation en alternance ?

Intégrer une formation en alternance, c’est définir son futur à travers le choix d’un métier et constitue une étape très importante dans l’évolution professionnelle d’un jeune. Il doit avoir une idée claire et précise de ce qu’il veut.


Choisir une filière

Les diplômes que l’on peut obtenir à la sortie d’une formation en alternance s’échelonnent du CAP jusqu’au Mastère. Les options sont donc multiples. De même, le niveau d’étude avant d’intégrer le cursus n’est pas un frein. Il n’est pas nécessaire d’avoir obligatoirement le BAC. Enfin, presque toutes les filières sont représentées; que ce soit la comptabilité-gestion (management…), l’art (graphisme, design…), les sciences ou autres. 


Définir son profil

L’une des méthodes clés pour sécuriser une alternance est de mettre en avant un profil qui présente le parcours de l’apprenant, avec ou sans échec scolaire. Un bon profil résulte d’une réflexion sur ses objectifs de carrière et son aptitude à répondre aux exigences d’une alternance. La motivation est la qualité de base de l’alternant.


Constituer son dossier

Pour faire des études sous cette forme, il est nécessaire de suivre les étapes standards d’inscription à la formation désirée. Les dossiers de candidature comprennent souvent le CV du demandeur, sa lettre de motivation et divers formulaires administratifs préalablement remplis. Une fois ces pièces validées, le candidat passe un entretien. Mais cette liste n’est pas exhaustive. Chaque institut a ses spécificités.


Trouver une entreprise

Obtenir une alternance est très compétitif. Pour qu’une entreprise accepte d’investir dans la formation d’un étudiant, ce dernier doit démontrer un potentiel convaincant. Effectuer des recherches et utiliser les plateformes de communications professionnelles sont des moyens d’identifier les entreprises hôtes. Cette démarche pro-active est le point fort pour les candidats à une alternance. Avoir un projet professionnel clair peut aussi démontrer sa motivation. 


Financer en alternance

Les étudiants en alternance n’ont pas de frais de scolarité à payer. Effectivement, les entreprises les prennent en charge par le biais de la taxe d’apprentissage. Comparativement aux écoles privées et au système public, ce n’est que bénéfice pour un jeune. La cerise sur le gâteau est qu’en plus, il reçoit une rémunération! C’est donc un choix gagnant.


Pour résumer, un jeune souhaitant intégrer le système de l’alternance opte pour un métier qui lui correspond. Pour que cette démarche impacte sur sa vie, une préparation rigoureuse est nécessaire pour mettre toutes les chances de son côté.