Pourquoi la médecine ?
Quel est le parcours d'un étudiant ?
Comment se déroulent les stages ?
Comment choisissez-vous votre spécialité ?
Comment se déroule l'installation d'un médecin ?
Pierre : J'imagine que ça dépend de chacun bien sûr. Ce qui est certain, c'est que la médecine offre de nombreuses opportunités, l'occasion d'apprendre des matières variées, tant scientifiques que sociales, littéraires ou juridiques. C'est très diversifié ! En ce qui concerne le principal sujet d'étude, le corps humain, c'est tout simplement passionnant !
De plus, outre les études particulièrement intéressantes, il est évident que la médecine apporte des avantages à long terme. On exerce une profession valorisante, bien rémunérée et nous bénéficions de la sécurité de l'emploi. Être au service des autres est aussi une dimension motivante de la médecine, bien qu'elle n'en fasse pas la spécificité.
Pour ma part, c'est le côté scientifique qui m'a attiré de prime abord vers la médecine, l'occasion de faire de la recherche et d'apprendre des choses tout au long de ma carrière. Plus on avance dans les études de médecine et plus on est confronté à l'Humain, c'est quelque chose de plaisant bien que parfois difficile.
À la faculté de médecine d'Angers, c'est un peu différent de la très grande majorité des autres facultés de France en ce qui concerne la première année. Nous profitons de la réforme Pluripass instaurée cette année. C'est un parcours de formation qui permet d'accéder aux études de santé en général (médecine, pharmacie, kinésithérapie, etc.).
Dans les faits, le principe reste toutefois identique. La première année est très générale. Nous étudions la physique, les maths, le social, l'histoire, l'informatique, l'anatomie, la chimie... Cette année est ouverte à tout détenteur du baccalauréat, et les études de médecine attirent un grand nombre d'étudiants. Durant chaque semestre ont lieu des partiels, examens sous forme de QCM et d'épreuves rédactionnelles, et à la fin de l'année est établi un classement. Au total, 170 places sont disponibles pour l'entrée en deuxième année de médecine.
Ensuite se déroule la deuxième année de médecine, puis commence l'externat, de la troisième à la fin de la sixième année, pendant lequel on a des cours et des stages en parallèle au CHU. Chaque année est validée par des examens. À la fin de la sixième année a lieu l'Examen Classant National, épreuve à laquelle participent tous les étudiants de médecine de France. Un nouveau classement est établi, il détermine les priorités de choix de spécialité et de lieux d'exercice pour chaque étudiant. Enfin, de la septième année jusqu'à la fin des études, l'internat conclut les études de médecine. Sa durée dépend de la spécialité choisie.
Les stages ont lieu pendant l'externat à raison de cinq demi-journées par semaine. En parallèle, des cours ont lieu le soir. Le choix de stage se fait selon des listes de priorité établies au hasard. Durant les stages, l'étudiant externe suit généralement le ou les internes du service dans lequel il est, assiste ou conduit les entretiens et les consultations, apprend et réalise les examens de base (neurologique, cardio-pulmonaire, ECG, etc.) et aide globalement à l'organisation du service. Il apprend aussi les spécificités de chaque service, assiste aux opérations dans le cas des services chirurgicaux, apprend à établir un diagnostic et les conduites à tenir.
Pour avoir un aperçu plus concret du déroulement des stages, nous vous recommandons les documents suivants :
Rapport de stage en hôpital de jour accueillant des adultes psychotiques
Rapport de stage en Centre de Médecine Gériatrique (Belgique)
C'est l'Examen Classant National (ECN) qui détermine le classement national des étudiants de médecine. Mieux on est classé, plus on a de choix dans la spécialité et surtout le lieu d'exercice. Pour étudier une spécialité qui nous plait personnellement, il faut donc être le plus haut possible dans le classement. Comment se déroule la fin des études ?
Durant l'internat, l'interne de médecine doit rédiger une thèse de médecine, thèse soumise à un jury et évaluée. S'il est reçu, il prête le serment d'Hippocrate et reçoit le grade de docteur en médecine. Il peut ensuite exercer en tant que tel.
Je ne suis peut-être pas le mieux placé pour répondre à cette question. Il me semble que cela dépend du choix du lieu de spécialité lors des ECN pour la plupart des spécialités. Dans le privé, les médecins bénéficient aujourd'hui de la liberté d'installation.
Les déserts médicaux étant nombreux en France, certaines villes et certaines régions encouragent l'installation de jeunes médecins en finançant une partie de leurs études ou en leur fournissant un local et un logement.
