Il n'existe pas en réalité de méthodologie unique pour apprendre, car chacun possède un mode d'apprentissage différent. En revanche, on peut recourir à des "astuces" qui aident à assimiler les connaissances et qui s'articulent autour de deux grands axes : d'une part, l'utilisation d'outils et de supports pour aider la mémorisation et, d'autre part, adopter une méthodologie adaptée à nos capacités d'apprentissage.

 

I. S'aider d'outils et de supports

 1)    La frise chronologique

C'est sans doute le premier outil et le plus indispensable. En effet, avant de retenir une date et y associer un événement, il est primordial de bien connaître l'enchaînement des époques. À ce propos, on considère que l'histoire est constituée de quatre périodes qui constituent les grands repères chronologiques : l'Antiquité, le Moyen Âge, l'époque moderne et l'époque contemporaine. Par exemple, une frise est bien utile pour ne pas confondre la guerre de Cent Ans (1337-1453) avec la guerre de Trente Ans (1618-1648) ou encore la guerre de Sept Ans (1756-1763).

 

2)    La généalogie

La généalogie est également utile, en particulier lorsque l'on a affaire à une dynastie de monarques, car cela permet de comprendre les alliances entre les familles et les stratégies politiques. Par exemple, lorsque l'on sait que les rois Louis XVIII et Charles X ont été les frères de Louis XVI, guillotiné sous la Révolution de 1789, on comprend davantage leurs aspirations et choix politiques au XIXe siècle.

 

3)    Les cartes

Les cartes peuvent également aider à situer les lieux, et à mémoriser les dates et les événements majeurs. Par exemple, la Seconde Guerre mondiale comporte de nombreuses batailles et qui ont eu lieu sur plusieurs zones géographiques. Il est donc important de pouvoir situer les différents théâtres de conflit sur une carte pour comprendre l'enchaînement des événements, les enjeux stratégiques militaires et les conséquences politiques.

 

4)    Les ressources historiques

L'histoire a l'avantage d'être une matière qui possède de nombreuses ressources de différentes natures : manuels scolaires, romans historiques, tableaux, gravures, archives, documentaires, revues, sites internet, podcasts, films… Il est donc aisé d'illustrer l'histoire et de compléter ses connaissances. Par exemple, on peut se rendre au musée pour admirer les chefs-d'œuvre représentant des personnages illustres ou des scènes de batailles célèbres ; on peut consulter le site de l'INA, lire la revue L'Histoire, etc.

 

II. Adopter une méthodologie en fonction de ses capacités d'apprentissage

1)    Connaître le type de mémorisation qui nous correspond

Chaque personne possède une capacité de mémorisation différente. Il convient donc d'adopter la méthode la plus efficace et adaptée pour apprendre et assimiler les connaissances. Par exemple, selon ce qui nous convient on peut apprendre de la manière suivante : réciter à voix haute, établir une frise et y inscrire les principaux repères chronologiques de la leçon, faire un tableau, réciter la leçon en l'écrivant, faire des fiches pour synthétiser la leçon. Mais ces différentes méthodes peuvent aussi être cumulatives. Dans tous les cas, il faut commencer par lire la leçon au moins deux fois, puis relever les points importants. Cela permet de mettre en évidence les points essentiels à retenir (une date, un nom de lieu ou de personnage, un événement).

 

2)    Déterminer le meilleur moment pour apprendre

La capacité de concentration varie selon les personnes et selon les moments de la journée, il est donc important de pouvoir déterminer le meilleur moment pour apprendre : certaines personnes ont ainsi une attention plus développée le matin tandis que d'autres sont plus efficaces le soir. Cependant, peu importe le moment propice, apprendre sa leçon d'histoire immédiatement après le cours permet de l'assimiler plus facilement. La régularité est aussi de rigueur : une leçon révisée régulièrement permet de bien l'assimiler.

 

3)    Utiliser des moyens mnémotechniques

Établir des associations mnémotechniques est une très bonne méthode pour apprendre l'histoire. Cela consiste à faire correspondre une date à un événement, un lieu ou à un personnage, pour faciliter l'assimilation. Cette "astuce" n'est cependant efficace qu'une fois que l'on a bien compris et assimilé les faits historiques. Il est donc important de bien les maîtriser. Par exemple, Napoléon Bonaparte et Austerlitz 1805, ou la chute du mur de Berlin et 1989.

 

4)    Jouer à des questions-réponses

Apprendre l'histoire peut également se faire de manière ludique, comme lorsqu'il s'agit de jouer à des quizz. Cela consiste à inventer des questions et à y répondre pour mieux mémoriser. Cela permet aussi de "découper" une période en plusieurs fragments pour faciliter la mémorisation. Par exemple, sur la Guerre froide, on peut s'attarder sur la période de la "détente" et imaginer les questions suivantes : quelle est la signification de cette expression ? Quand commence et se termine cette phase ? Qui sont les dirigeants américain et soviétique durant cette période ? Quelles sont les dates clés ? Quels sont les événements marquants ? Etc.

 

En conclusion, il est important de retenir que l'histoire est loin d'être une discipline abstraite ; elle nécessite au contraire de la réflexion, de la méthode et de la rigueur. Par ailleurs, l'histoire est composée d'un ensemble de faits qui s'articulent entre eux : les dates sont liées à des événements, des lieux et des personnages. Apprendre l'histoire est par conséquent avant tout une question de méthodologie qui doit être adaptée à chacun, car il n'existe pas de règle générale applicable à tous. Il y a cependant des "astuces" qui permettent de faciliter l'apprentissage, quelle que soit notre niveau et nos capacités. Enfin, la rigueur et la régularité dans l'assimilation des connaissances sont primordiales.