Courte biographie de Rimbaud

Né le 20 Octobre 1854 à Charleville, Arthur Rimbaud est le second fils de Frédéric et Vitalie Rimbaud. Alors que son père est capitaine d’infanterie, sa mère est issue d’une famille de paysans aisée. Le jeune homme entame ses études à l’Institution Rossat où il se démarque tout de suite par son intelligence et son sens de la créativité. 

En 1865, Arthur Rimbaud poursuit ses études au collège municipal de la ville où il remporte ses premiers prix d’excellence dans le domaine littéraire. C’est d’ailleurs en latin qu’il réalise ses premiers écrits que ce soit pour des élégies, des dialogues ou encore de la poésie. Et c’est dans cette même langue qu’il remporte le prix des vers latins dans le Concours académique sur le thème Jughurta. 

Face à au climat étouffant dans lequel il vit à la suite de la séparation de ses parents, Arthur Rimbaud fait une première fugue en 1870 pour se rendre à Paris. Ses papiers n’étant pas en règle et face à la situation politique de l’époque, il se retrouve donc emprisonné à Mazas. S’il en ressort très peu de temps après, le poète fait une nouvelle tentative en octobre de la même année pour se rendre à  Charleroi.

Si Arthur Rimbaud n’a aucun mariage dans sa biographie, on prête au poète une relation amoureuse avec le célèbre auteur Verlaine. Les deux hommes partagent la même passion pour la poésie et leur relation est d’ailleurs une source d’inspiration pour certaines de leurs œuvres. 

Le début de sa carrière

Arthur Rimbaud avait écrit ses premiers poèmes à l’âge de 15 ans. A l’époque, ce dernier s’inspirait de Baudelaire ou encore de Victor Hugo. Il avait alors “Le Dormeur du Val” ou encore “Vénus Anadyomène”. Il se lance alors dans les poèmes en prose en utilisant bon nombre d'apophtegmes énigmatiques. C’est d’ailleurs ce qui lui permet de remporter de nombreuses victoires lors des concours d’école.


C’est en 1870 que la carrière d’Arthur Rimbaud décolle réellement. Sa rencontre avec Georges Izambard, un professeur de rhétorique, a d’ailleurs influencé sa manière d’écrire. Son œuvre “Les Étrennes des orphelins” est parue cette année dans la Revue. Vient ensuite sa lettre à Théodore de Banville afin de devenir parnassien avec les poèmes : “Ophélie”, “Sensation” et “Credo in unam”. 

Mais suite à ses nombreux périples, Rimbaud tente aussi de devenir journaliste avant de se lancer dans une carrière de rédacteur pour le Journal de Charleroi. Il devient ensuite rédacteur pour le journal Le Progrès des Ardennes sous le pseudonyme Jean Baudry. Le poème “Le rêve de Bysmark” a d’ailleurs été publié dans l’édition du 25 novembre 1870. 

A mesure que le temps passe, le style de Rimbaud se transforme. Il critique d’ailleurs la poésie des romantiques et les parnassiens dans une lettre à Georges Izambard en 1871. C’est dans sa lettre à Paul Demeny que le poète déclare vouloir devenir “plus voyant” et ne plus rester dans la poésie subjective.


Des rencontres inattendues pour Rimbaud

Les rencontres et collaborations inattendues se sont enchaînées pour Arthur Rimbaud. Georges Izambard a d’ailleurs toujours continué à lui apporter son aide. C’est notamment ce dernier qui l’a sorti de prison après sa première fugue. Quant à ses échanges avec Paul Demeny, cela a permis de dévoiler ses premières œuvres.

L’une de ses plus grandes collaborations s’est faite avec Verlaine. C’est d’ailleurs avec ce dernier qu’il avait commencé à réaliser l’Album zutique. Après une altercation avec Etienne Carjat lors du Dîner des Vilains Bonshommes, il tombe en disgrâce dans la société parisienne. Son aventure avec Verlaine prend toutefois fin avec ce que la chronique parisienne déclare comme étant “le drame de Bruxelles”.

En 1874, Arthur Rimbaud collabore également avec Germain Nouveau pour l’écriture des “Illuminations”. De même, il avait déclaré avoir été en préparation de “L’Histoire Splendide” dans une correspondance avec Jules Andrieu. 

Les collaborations se suivent de cette manière avec des correspondances entre Rimbaud et ses contacts. Plusieurs de ces lettres ne seront d’ailleurs découvertes que plusieurs décennies après, apportant plus à sa carrière.

Plusieurs voyages pour s’ouvrir à de nouveaux horizons

Rimbaud fait partie des poètes qui apprécient le voyage. Le célèbre poète s’est d’ailleurs lancé dans diverses aventures depuis sa première fugue vers Paris. En 1876, ce dernier avait notamment quitté le pays pour se rendre en Autriche puis en Turquie. Il quitte de nouveau Charleville en 1877 pour se rendre à Hambourg après avoir visité Cologne.

L’aventure de Rimbaud en Europe lui permet de voir de nombreux pays. Néanmoins, c’est son voyage en Egypte et Chypre en 1878 qui fait réellement sa popularité. Il a d’ailleurs travaillé comme chef de chantier sur place, délaissant totalement la poésie. Le poète entame ensuite un périple vers le Harar avec son acolyte Pinchard en caravane.

Une fin tragique pour Rimbaud

Le 20 mai 1891, Arthur Rimbaud est amené à Marseille pour subir une amputation suite à un néoplasme de la cuisse. Ce dernier est toutefois soucieux de l’instruction militaire, ce qui le pousse à demander à sa famille de dévoiler sa situation physique. Il apprend alors à marcher sur des béquilles. Entre ces différents troubles, le poète commence à souffrir d’insomnie et de manque d’appétit. Les difficultés de son voyage vers Marseille avec sa sœur le pousse toutefois à rejoindre l’hospice de la Conception.

Rongé par le cancer, Arthur Rimbaud commence à faire preuve d’une fervente passion pour la religion. Sa sœur Isabelle Rimbaud décrit d’ailleurs ses jours avec une grande dévotion. Le poète décède le 10 novembre à 10h du matin suite à une carcinose généralisée. Il est ensuite inhumé dans le caveau familial.

Ses oeuvres les plus populaires 

Les œuvres populaires de Rimbaud sont très nombreuses. Pour n’en citer que quelques-uns, il y a par exemple :  

  • Une saison en Enfer - 1873
  • Les Poètes Maudits : Tristan Corbière - 1884
  • Le Dormeur du Val - 1888
  • Reliquaires - Poésie - 1891
  • Poésies complètes - 1895
  • Lettes de Jean-Arthur Rimbaud - 1899
  • Oeuvres, vers et Proses - 1912
  • Les Mains de Jeanne-Marie - 1919
  • Ange ou Pource - 1922
  • Un coeur sous une soutane - 1924