Homme aux multiples talents, Pierre Corneille a réalisé plusieurs œuvres au cours de sa vie. Des pièces et poésies qui couvrent de nombreux sujets de son époque.
Biographie de Pierre Corneille
Pierre Corneille est né le 6 juin 1606 à Rouen et décédé le 1er octobre 1684 à Paris. Fils d’une famille de marchand tanneur et d’avocat, il suit la seconde option comme voie pour sa première carrière. Il prête d’ailleurs serment et devient avocat en 1624 au Parlement de Rouen. Le soutien de son père, qui est avocat du Roi, lui permet d’ailleurs de prendre les fonctions au Siège des Eaux et Forêts ainsi qu’à l’amirauté.
Malheureusement, Pierre Corneille n’a pas l’éloquence nécessaire pour faire des plaidoyers. Il s’essaie alors à l’écriture et au théâtre en plus de son métier d’avocat. Ses personnages et ses œuvres lui permettent ainsi de trouver l’épanouissement dont il ne bénéficiait pas dans sa carrière.
La vie amoureuse de Pierre Corneille est sa première source d’inspiration. La fin de sa relation avec Catherine Hue lui donne notamment l’idée de ses premiers poèmes. Le reste de sa vie privée est pourtant assez discrète. Le poète épouse Marie de Lempérière en 1641. Une relation qui lui permet d’avoir 6 enfants et dont il est heureux.
Une première carrière en tant qu’auteur de comédies
Les premières œuvres de Pierre Corneille sont de la « poésie dramatique ». Ce genre littéraire très populaire chez les étudiants en droit lui permettait de mettre à l’écrit ses déboires amoureux. Mais plus innovant que la plupart de ses congénères, il s’essaie à un autre genre littéraire. L’écrivain transpose en effet son travail dans un genre « comique ». C’est notamment le cas de Mélite, l’une de ses premières œuvres populaire.
Cette comédie sentimentale se dévoile sur scène pour la première fois en 1629 par la troupe du prince d’Orange. Son succès va alors de Rouen à Paris en passant par d’autres villes. De quoi commencer à faire parler des œuvres littéraires de Pierre Corneille. Il enchaîne d’ailleurs avec l’écriture de Clitandre, la Veuve, La Galerie du Palais ainsi que la Suivante et la Place Royale qui connaissent le même succès.
L’Illusion comique mène Corneille vers un genre différent où il mêle le genre pastoral, comédie et tragédie. Bien que l’œuvre ait été écrite en 1636, sa publication attendra en 1639. Après l’écriture de « Excusatio », le dramaturge rejoint la société des « Cinq Auteurs ». Il travaille alors en collaboration avec François Le Métel de Boisrobert, Claude de l’Estoile, Jean Rotrou ainsi que Guillaume Colletet.
Corneille et sa carrière d’auteur de tragédie
Médée est la première œuvre du style tragédie de Pierre Corneille. Le dramaturge avait sûrement écrit cette œuvre plusieurs années avant son avènement. Il était d’ailleurs joué par la troupe du Marais bien avant son succès. Mais la consécration de l’écrivain pour ce genre littéraire ne vient également que quelques années plus tard.
La sortie de l’œuvre « Le Cid » en janvier 1637 a connu un véritable succès pour Corneille. C’est d’ailleurs la source d’une révolution littéraire qui entraîne « la querelle du Cid ». L’Académie française finit par ailleurs par condamner la pièce, ce qui pousse l’écrivain à faire une pause jusqu’en 1639. Il se penche alors dans des ouvrages de théorie dramatique à la place.
Avec « Le Cid », Pierre Corneille donne naissance à un nouveau type de tragi-comédie. Les affrontements passionnels et les différents obstacles de l’histoire font toute la différence. D’autant que Rodrigue était le meurtrier du père de Chimène. Une histoire condamnée par les « doctes » de son temps mais qui le pousse à travailler encore plus son œuvre.
De l’arrêt à son grand retour sur la scène
La condamnation de l’œuvre « Le Cid » pousse Corneille à une grande réflexion. En 1639, l’écrivain décide donc d’arrêter l’écriture quelques temps. Le décès de son père la même année le plonge encore plus dans cette réflexion. Il prend d’ailleurs à charge toute sa famille, ce qui le pousse à prendre encore plus de temps.
La pause est de courte durée, il finit par écrire Horace dont la première parution sur scène date de mars 1640. Cette tragédie historique romaine est la première pour l’auteur. Ensuite viendra Cinna, Polyeucte, La mort de Pompée qui sont du même genre littéraire. Ces derniers répondent d’ailleurs aux doctes, ce qui lui ouvre les portes d’une nouvelle belle carrière.
Corneille relève les problématiques de son temps
Les œuvres de Corneille tournent autour de la tragi-comédie et de la comédie sentimentale dans les premières années de sa carrière. Mais à la mort de Richelieu et de Louis XIII, il s’essaie à un tout nouveau genre. Il relève donc la crise en France et reprend les histoires de complot et guerre civile.
Contrairement à ses confrères, Corneille relate les faits avec une plus grande précision et en fait tout un art. Il obtient donc l’appui de Mazarin et obtient une pension de 1000 livres pour son travail. Il se fait élire en 1647 au fauteuil 14 avant de céder sa place à son frère Thomas à son décès.
La dernière partie de la carrière de Corneille se fait avec Œdipe. Il y relate la vieillesse et c’est d’ailleurs le fin mot de cette nouvelle œuvre de l’écrivain. Il continue toutefois d’écrire encore quelques œuvres dont les Examens et les Discours Théoriques en 1660.
Les œuvres principales de Corneille
Corneille s’est essayé à différents genres littéraires au cours de sa carrière. Les pièces de théâtres constituent toutefois ses plus grandes œuvres. Nous pouvons par exemple citer : Mélite (1629), Clitandre (1631), la Veuve (1632), La Galerie du Palais (1633), La Suivante (1634), La Place Royale (1634), Médée (1635), L’illusion comique (1636), Le Cid (1637), Horace (1640), Cinna ( 1641), Polyeucte (1642), Le Menteur (1644), Rodogune (1644), Théodore (1646), Andromède (1650) ainsi qu’Œdipe (1659).
Du côté des Varia, Corneille avait publié trois ouvrages « Au lecteur » en 1644, 1648 et 1663. Il s’est également essayé à des traductions dont l’Imitation de Jésus-Christ ou les Louanges de la Sainte Vierge en 1665.