Le poème en contexte : Spleen et Idéal

Ce poème, faisant partie de Spleen et Idéal dans Les Fleurs du Mal a été écrit en 1857 et apparaît en XLIX place. Le poète fait ressentir, au travers des vers, un spleen qu'il essaye de fuir, d'oublier, en premier lieu par le vin, mais ensuite par l'opium et par les femmes. Le poison (avec un titre si évocateur) est l'image même des paradis artificiels de l'époque de Baudelaire.

La section Spleen et Idéal est la partie la plus importante des Fleurs du Mal. Le mot spleen, déjà en usage en France au XVIIIe siècle est connu de poètes romantiques comme Alfred de Musset, mais c'est Baudelaire qui vient enrichir l'image du spleen : il s'agit pour lui d'une mélancolie, mais aussi d'un ennui total et existentiel, d'un fardeau si lourd qui paralyse, presque, la vie elle-même.

Mais il y a aussi l'Idéal, là où la perfection fait aussi son apparition. L'idéal en complément au Spleen comme une forme de résolution et de remède.

Dans cette section, le poète nous parle de la vie, de l'art et de l'amour. Des rêves aussi et de l'imagination. Nous pouvons aller jusqu'à dire que le Spleen et l'Idéal deviennent ici une sorte de jeu entre la Beauté et le moins beau, entre ce qui fait du bien et ce qui fait du mal.

Le poème : Le poison

Le poème est très probablement dédié à Marie Daubrun (comédienne) qui eut une relation avec le poète.

Il s'agit d'un poème qui parle d'une série de plaisirs (vin, opium, femme) qui s'enchainent les uns après les autres au travers des vers de Baudelaire avec un rythme puissant, grâce aux heptasyllabes et alexandrins, et qui renvoie une sorte de désespoir (Spleen) que le poète essaye de vivre, contourner, échapper pour arriver, enfin sur un regard plus positif avec l'apparition de la femme au vers 12.

Dans ce poème, nous trouvons un lexique hyperbolique, une façon animée et redondante de voir le monde, par un dédoublement de ce « poison » qui se présente sous plusieurs formes toujours accompagnées de quelque chose de « noir » : « soleil couchant », « nébuleux », « noir et mornes », « poison », « gouffres amers », « oublis », « vertige », « charriant » « mort », etc. Toutes ces formes de « poison » sont une façon, pour le poète, de se soulager.

Exemple d'axes d'étude

Introduction

I) Fascination
A. Puissance de l'imaginaire
B. Ensommeillement et illusion
C. Augmentation de la fascination

II) Le regard féminin et son pouvoir
A. Irruption du merveilleux
B. L'hypnotisme
C. Décomposition des identités

III) Aliénation du poète
A. Noyade du poète
B. Aliénation


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Les axes d'analyse peuvent être variés et différents, mais il ne faut jamais oublier de bien contextualiser le poème et d'argumenter efficacement le plan d'étude dans son développement.


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