Socrate (470-399 avant J.-C.)

Philosophe grec de l’Antiquité, Socrate est considéré comme le fondateur de la philosophie morale. Sa principale maxime était : « connais-toi toi-même ». Il n’a laissé aucun écrit. Son enseignement, principalement transmis ensuite par son élève Platon, était basé sur la dialectique et sur la maïeutique, c'est-à-dire l’art d’accoucher les esprits.


Aristote (384-322 avant J.C)

Philosophe grec, disciple de Platon, Aristote aborde de très nombreuses matières, en particulier la biologie, la physique, la métaphysique, la logique, l’éthique, la politique. L'aristotélisme a largement influencé la pensée du Moyen Âge. Parmi ses oeuvres, figurent notamment la Métaphysique, la Physique, De l’âme, l’Histoire des animaux, la Politique.


Machiavel (1469-1527)

Penseur italien de la Renaissance, Machiavel s’est surtout intéressé à la politique. Son principal ouvrage, Le Prince, décrit la ligne de conduite que le dirigeant d’un État doit adopter, fondée sur la dissociation entre la morale et la politique. Cette doctrine a été parfois considérée à tort comme l’apologie du cynisme.


Descartes (1596-1650)

Philosophe français, mais aussi mathématicien et physicien, Descartes est principalement connu pour sa maxime « Je pense, donc je suis », phrase tirée de son Discours de la méthode. Il affirme la nécessité du doute et pose les bases d’une méthode de raisonnement universelle. Dans les Méditations métaphysiques, il démontre la distinction de l’âme et du corps.


Spinoza (1632-1677)

Philosophe néerlandais, Spinoza a pour objectif d’appliquer la méthode géométrique à la philosophie. Dans sa principale oeuvre, L’Ethique, il assimile Dieu à la nature, et le définit comme une substance qui se décline en une infinité d’attributs. Le conatus, considéré comme « l’effort par lequel chaque chose s’efforce de persévérer dans son être », est un concept clé de sa pensée.


Montesquieu (1689-1755)

Penseur du siècle des Lumières et écrivain français, Montesquieu est connu notamment pour avoir posé le principe de la séparation des pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif. Son principal ouvrage, L’Esprit des lois, décrit les différentes formes de gouvernement possibles. Il définit la liberté comme « le droit de faire tout ce que les lois permettent ». Montesquieu a également écrit Les lettres persanes et il a participé à l’Encyclopédie.


Rousseau (1712-1778)

Jean-Jacques Rousseau est un écrivain et philosophe genevois du siècle des Lumières. Sa pensée est basée sur la conception de l’état de nature, c'est-à-dire l’état dans lequel était l’homme avant qu’il ne soit perverti par la société. La vie en société, fondée sur la propriété, donne naissance aux inégalités et aux violences qui en découlent. Le seul remède est le contrat social, pacte par lequel les citoyens délèguent volontairement leurs droits au dirigeant de l'État. La loi doit donc être l’émanation de la volonté du peuple. Parmi ses principales oeuvres, on peut citer Du contrat social, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, Julie ou la Nouvelle Héloïse, Émile ou de l'éducation, Les Confessions.


Kant (1724-1804)

Kant est considéré comme un des grands philosophes des « Lumières » allemands. Sa pensée s’articule autour de trois questions : « que puis-je savoir ? », « que dois-je faire ? », « que puis-je espérer ? », qui correspondent respectivement aux trois ouvrages : Critique de la raison pure, qui fonde la théorie de la connaissance, Critique de la raison pratique et Critique de la faculté de juger. Il est à l’origine de la doctrine de l’idéalisme transcendantal, selon laquelle les objets ne sont perçus qu’à travers leur représentation.


Marx (1818-1883)

Philosophe, économiste et militant politique allemand, Karl Marx est le fondateur du marxisme. Sa pensée est basée sur une approche dialectique et sur l’idée que les phénomènes économiques jouent un rôle prépondérant dans l'histoire. Il considérait que « celui qui ne connaît pas l'histoire est condamné à la revivre ». Il a analysé en particulier les mécanismes du capitalisme et de la lutte des classes. Ses ouvrages ont eu une grande influence et de nombreux mouvements révolutionnaires se sont réclamés de sa pensée. Il a notamment écrit L'idéologie allemande, Manifeste du parti communiste, Contribution à la critique de l'économie politique, et Le capital, son oeuvre majeure.


Nietzsche (1844-1900)

Philosophe allemand, Nietzsche dénonce le nihilisme, perçu comme une maladie des temps modernes. Le nihilisme est l’absence de sens, qui découle de la perte de valeur des idéaux traditionnels, notamment la religion. Cependant, grâce à la volonté de puissance, qui correspond à la force vitale, l’homme peut évoluer pour parvenir à un nouveau stade, celui du surhomme. Parmi les principales oeuvres de Nietzsche, on peut citer Ainsi parlait Zarathoustra, Par-delà le bien et le mal, Généalogie de la morale, Le crépuscule des idoles.


Freud (1856-1939)

Médecin psychiatre autrichien, Sigmund Freud est le fondateur de la psychanalyse. Il a notamment étudié le rôle de l’inconscient, celui-ci étant une partie de l’appareil psychique qui contient des représentations refoulées. Freud a défini les concepts du ça, du moi et du surmoi. Il a développé une méthode de thérapie, la psychanalyse, pour permettre au patient de se libérer de ses névroses. Parmi ses oeuvres majeures, figurent L’interprétation des rêves, Introduction à la psychanalyse, Au-delà du principe de plaisir.


Sartre (1905-1980)

Écrivain et philosophe français, intellectuel engagé, Jean-Paul Sartre est considéré comme le chef de file du mouvement existentialiste en France. Celui-ci peut se résumer par la formule : « L'existence précède l'essence ». L’homme vient au monde sans être prédestiné. Il se définit ensuite par ses actes, dont il est libre et responsable. Sartre a écrit de très nombreux essais, romans, pièces de théâtre, notamment La nausée, Les mouches, L'Etre et le Néant, Huis clos (d’où est issue la célèbre phrase « l'enfer, c'est les autres »),  L'existentialisme est un humanisme, Les séquestrés d'Altona.