Sujet 1 - La morale est-elle une condition de la vie en société ?
La morale, est-ce une condition à la vie en société ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure.
I. Oui
A. L'homme est un animal social donc il se doit de vivre selon ce que le groupe nécessite, donc de manière altruiste (Aristote)
B. Et même politique : il n'est pas seulement voué à vivre avec ses pairs, mais aussi à bâtir une civilisation et à vivre selon les règles de celle-ci, c'est-à-dire les valeurs
II. Cependant
A. Schopenhauer estime que la morale n'est pas un devoir, mais ce à quoi on consent
B. Auquel cas, la morale ne peut être une condition
III. Conclusion : Cependant, la morale est quasiment intuitive chez l'Homme civilisé, si bien qu'elle est omniprésente en lui, car consentie et intégrée
Sujet 2 - La morale doit-elle se soucier des conséquences ? (Anscombe, Aristote, Kant, Berkeley)
De tout temps, les hommes se sont questionnés sur ce qu'était la morale. Doit-elle se soucier de ses conséquences ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure.
I. L'éthique de la vertu, la morale déontologique, et le conséquentialisme. Doit-on nécessairement adopter le conséquentialisme ? (Elizabeth Anscombe, Aristote, Kant, Berkeley)
A. La morale déontologique, du phronesis d'Aristote à la conscience morale moderne (Aristote et sa morale centrée sur les vertus, « Éthique à Nicomaque », puis Berkeley avec l'idéalisme absolu. Critique de l'éthique déontologique et de l'éthique de la vertu, différence entre un déontologiste et un utilitariste)
B. Du conséquentialisme et de ses préceptes, opposition entre Anscombe et Kant, (Doctrine de la vertu ébauchée par Kant dans « La métaphysique des moeurs » en 1795, approche de la vertu universelle, puis critique d'Anscombe, G.E.M : La philosophie morale moderne, 1958)
C. L'éthique de la vertu, éthique téléologique entre le plus grand « bien » et le moins « mauvais ». Refus de toutes les doctrines selon Anscombe, critique du conséquentialisme comme de l'utilitarisme, en revenir aux préceptes d'Aristote ?
II. L'utilité de la morale selon Kant ; de la bonne volonté de tout acte moral, le conséquentialisme n'est pas nécessaire
A. Entre la légalité et la moralité, agir conformément au devoir et agir par devoir (« La Critique de la raison pratique », Kant, 1788)
B. Les impératifs catégoriques ; Que dois-je faire ? Entre liberté et volonté. (Métaphysique des Moeurs, Kant, 1795, impératifs hypothétiques, impératifs catégoriques)
C. Les conséquences d'agir selon la bonne morale, agir selon le « Summum bonum » (Le souverain bien chez Kant, dichotomie entre morale religieuse et morale philosophique)
III. L'utilitarisme comme réponse au conséquentialisme (Bentham, Aristote, John Stuart Mill)
A. « Le plus grand bonheur du plus grand nombre », Bentham, principe d'utilité sociale (« An Introduction to the Principles of Morals and Legislation », 1780)
B. Utilitarisme indirect et négatif de John Sutart Mill, le plaisir n'est plus la fin de la moralité, maximisation du bien-être et minimisation de la souffrance
C. Aristote et son idée de « juste milieu » comme opposition à l'utilitarisme
Sujet 3 - L'amoralité est-elle un péché ?
La morale est, presque comme une évidence, hautement morale. Mais est-ce que l'amoralité est un péché ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure.I. Oui
A. Quand elle est motivée par le simple désir de survie (évolutionnisme, théorie du gène égoïste)
B. C'est un vice au vu de ce qu'estime la religion (paresse religieuse)
II. Cependant
A. L'amoralisme peut créer selon Nietzsche des génies, qui pourront changer les moeurs
B. Et aussi amener de nouvelles avancées technologiques, artistiques, etc.
III. Conclusion : L'amoralité est un vice théoriquement, mais peut provoquer des avancées non négligeables, ce qui signifie qu'elle est morale uniquement par ses conséquences
Sujet 4 - Le Souverain Bien est-il accessible seulement aux hommes bons ?
La morale est à l'origine du concept de Souverain Bien, soit le plus haut bien possible, chez Kant. Cependant, le Souverain bien n'est-il accessible qu'aux hommes bons ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure.
I. Non, principe de la grâce efficace et du Jansénisme (Augustinus, Jansen, 1640)
A. Le jansénisme et sa conception de l'homme bon par déterminisme en opposition aux Jésuites
B. Il est uniquement possible de faire le bien, car nous sommes destinés à faire le bien par choix de Dieu (la Grâce. Pascal, « Pensées », 1670)
II. Oui, dans l'hypothèse d'un monde suprasensible, auprès de Dieu (Kant)
III. Conclusion
Sujet 5 - La morale apporte-t-elle le bonheur ?
I. Oui
A. D'après Kant, la vraie morale est un devoir et va donc contre nos intérêts personnels, elle peut être pénible
B. C'est d'ailleurs à travers sa pénibilité qu'on reconnaît sa nature et sa valeur
II. Cependant
A. Kant estime que respecter les lois morales, c'est à la fois pour le bien commun
B. Mais aussi pour espérer atteindre le bonheur
III. La morale offre cependant un bonheur commun, beaucoup moins personnel que la satisfaction de ses propres désirs
Sujet 6 - La morale est-elle politique ?
La morale est certes un gage de vertu, mais est-elle également politique ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure.
I. Oui
A. La morale est un devoir citoyen, elle se doit d'être définissable par des règles strictes pour être observée et respectée
B. Elle est d'ailleurs retravaillée à travers l'éthique pour convenir aux besoins d'une population donnée
II. Cependant
A. La morale est finalement égoïste parce que par le sacrifice que l'on fait en la suivant, on espère secrètement atteindre le bonheur
B. L'immoralité ou l'amoralité ne sont pas forcément punies par la loi, même si elles le sont par Dieu (voir le péché de la paresse dans les 7 péchés capitaux)
III. Conclusion : Dans une société capitalisme, on peut cependant se demander s'il n'existe pas encore des reliquats de la loi du plus fort, en dépit des lois morales du citoyen
Sujet 7 - La morale est-elle une obligation ou une liberté ?
La morale est-elle une obligation ou une liberté ? Nous justifierons ce premier point, puis nous le contrebalancerons avec le second avant de conclure.
I. Obligation
A. La morale est une obligation si l'on veut être un citoyen, donc appartenir à un groupe humain civilisé
B. C'est aussi une obligation envers soi puisque c'est la condition du bonheur le plus haut
II. Liberté
A. La morale est le sentiment dont le contrat social est le substitut artificiel. Celui-ci est une liberté, puisqu'il permet de s'émanciper des injustices nées de la vie en groupe
B. La morale, créée par la conscience, est une illusion qui permet de responsabiliser autrui par rapport à ses actes. Paradoxalement, c'est en ce qu'on choisit de vivre selon cette illusion qu'on est le plus moral
III. Conclusion : La morale est à la fois une obligation et une liberté, dans le cadre d'une vie civilisée. Mais quelle est la valeur de l'amoralité dans ce contexte ?
Sujet 8 - Un être sans morale est-il humain ?
La morale est apparemment propre à l'humain, mais un être dénué de morale peut-il être humain lui aussi ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure.
I. Oui
A. Un être humain naît amoral, c'est la condition première de l'humain
B. Ce qui caractérise en premier l'humain pour Freud, ce sont ses pulsions et donc sa propension au vice
II. Cependant
A. Par exemple, une personne ne doit pas garder les mêmes droits que les autres s'il commet un crime en regard de la loi de l'État ou des lois morales, il est donc traité comme moins humain que les autres
B. C'est un humain inférieur, puisqu'il choisit ainsi de céder à ses penchants égoïstes en dépit du groupe
III. Conclusion : Un humain dénué de morale pourrait-il être un humain supérieur ?
Sujet 9 - La morale est-elle utile ?
De tout temps, les hommes se sont questionnés sur ce qu'était la morale. Mais était-ce bien utile ? La morale est-elle utile ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure.
I. Non
A. C'est une divagation philosophique comme toutes les autres, la majorité de ses théorisations ne sont pas infaillibles ou applicables (voir la morale de Kant)
B. Elle n'est pas fondamentalement utile à la survie ou à la réflexion, ni même à la vie en communauté puisqu'il suffit d'agir selon le devoir moral (donc hypocritement) pour ne pas être puni
II. Cependant
A. Elle permet de lier un peuple, diriger un pays, etc.
B. Elle permet de devenir pleinement humain, c'est le témoignage de la conscience, on peut agir autrement que par la loi du plus fort
III. Conclusion : La morale est effectivement utile pour affirmer notre humanité. Est-ce la seule façon pour nous de nous différencier des animaux ?
Sujet 10 - Qu'est-ce qu'être moral ?
De tout temps, les hommes se sont questionnés sur ce qu'était la morale, sûrement pour pouvoir l'appréhender comme mode de vie. Mais qu'est-ce qu'être moral ? Nous justifierons puis contredirons ce premier point, avant de conclure.
I. Ce que ce n'est pas
A. Ne pas être immoral
B. Ne pas être amoral
II. Ce que c'est
A. Agir par devoir moral et pas selon le devoir moral
B. Considérer également les conséquences morales de ses actes
III. Conclusion : Être moral, c'est une façon de vivre. Mais un être humain peut-il être moral ?