Introduction 

L’éducation prioritaire a donc été initiée en 1981 afin de lutter contre les différentes formes d’inégalités scolaires, qui vont intervenir surtout dans les zones les plus défavorisées. L’objectif de cette éducation prioritaire est de parvenir à cibler les territoires où les difficultés sont les plus importantes afin de renforcer les aides, financières mais aussi humaines

Dans cette note de synthèse, nous parlerons des généralités et de l’ensemble des objectifs de cette éducation, et nous parlerons également des différents dispositifs qui ont été mis en place ces dernières années et pour quels résultats

Dans un contexte où l’école apparait souvent comme étant plus complexe car de nouvelles problématiques arrivent peu à peu, il est important de rendre le système scolaire plus juste pour tous, peu importe le mode de vie ou la situation géographique de chacun. 

 

L’éducation prioritaire : généralités et objectifs principaux

Comme nous l’avons dit plus haut, le système de l’éducation prioritaire a vu le jour en 1981. Le slogan le plus connu était « Donner plus à ceux qui ont moins ». 

C’est également à ce moment que furent créées les ZEP ou Zones d’Education Prioritaire. Cela a été initié afin de mettre en lumière les territoires où les élèves étaient le plus en difficulté au niveau scolaire, en raison d’un taux de précarité plus élevé. 

Parmi les objectifs principaux, réduire les différences de niveau entre les élèves des différents établissements et à fortiori des différentes régions de France, afin que tous puissent avoir les mêmes chances de réussir. 

En outre, il était également question de rendre ces établissements situés dans des zones plus reculées ou les plus en difficulté plus attractifs, empêchant que les parents issus de ces villes ou villages inscrivent systématiquement leurs enfants dans des établissements plus loin et/ ou privés. 

Autre objectif, la lutte plus évidente contre les échecs scolaires et l’augmentation de la mixité sociale et scolaire.


Les dispositifs mis en place dans l’éducation prioritaire 

Il y a eu au fil du temps un grand nombre d’évolutions dans la notion d’éducation prioritaire. 

En effet, il est devenu important de s’adapter aux nombreux changements qui ont eu lieu dans la société ; les aménagements initiaux possédaient quelques limites avec le temps. 

Les ZEP ont été créées elles aussi en 1981, et dès lors, les établissements concernés ont reçu des aides adaptées, des financements, du matériel, mais aussi des formations plus adaptées pour l’ensemble du corps enseignant.

Cela faisait donc partie de la première étape, et la première réforme a lieu en 1999, avec ce que l’on appelle la création des Réseaux d’Éducation Prioritaire (REP)

Au fil des ans, les ZEP ont dû essuyer de nombreuses critiques, tant au niveau politique que social ou encore économique. 

Grâce à la mise en place de ces nouveaux réseaux, il est question de renforcer la cohésion entre les établissements d’un même territoire. 

En 2014, la ministre Najat Vallaud-Belkacem met en avant une différence entre REP et ce qu’elle appellera REP+

REP+ est alors spécialisée dans les établissements où les problèmes sont les plus importants, avec des efforts plus importants qui devront être mis en place. 

Les enseignants travaillent moins, les horaires sont plus souples, la formation est plus aboutie, plus pertinente face aux réelles difficultés du métier, et des aides financières sont allouées, afin que les enseignants aient envie de s’impliquer dans ce type d’établissements, réputés souvent comme étant plus difficiles. 

En outre, en 2017, d’autres décisions sont prises, notamment par Emmanuel Macron. Dans les classes de CP et de CE1, où les premiers apprentissages fondamentaux apparaissent, il a été décidé de réduire les effectifs dans les classes dans les zones les plus difficiles, afin que les élèves puissent travailler dans les meilleures conditions possibles. 

Le soutien scolaire est alors plus présent, permettant aux élèves les plus en difficulté à l’école ou chez eux, de pouvoir obtenir une aide pour faire leurs devoirs ou comprendre leurs leçons. 

 

Résultats et conséquences de l’éducation prioritaire 

La première chose est la réduction des inégalités, les résultats sont globalement meilleurs en CP et en CE1. Les redoublements sont moins nombreux. 

Toutefois, l’écart entre zones favorisées et défavorisées reste important, cela se voit dans les résultats scolaires. 

En outre, malgré la sectorisation des écoles, qui avait pour but de limiter les inégalités, de nombreux parents font encore des demandes de dérogation pour que leurs enfants puissent fréquenter les meilleurs établissements. Les écoles privées, sous contrat et hors contrat, se développent également. 

Les enseignants se sentent seuls, ils estiment leur travail difficile et ne se sentent pas suffisamment soutenus par leur hiérarchie en cas de problème. 

Les enjeux de l’éducation prioritaire demeurent toutefois importants, il s’agit d’inclure les enfants en situation de handicap ou avec de fortes difficultés dans un système normal. 

Malgré les formations, il est difficile de faire en sorte que les enseignants restent dans les établissements difficiles, il y a de moins en moins d’enseignants en France pour ce type d’établissement.

Comme solution potentielle à des difficultés croissantes, il faut que les enseignants soient davantage accompagnés et mieux formés

En outre, les familles doivent se sentir davantage impliquées dans ces problématiques, afin que la sectorisation soit plus juste et plus systématique dans certains territoires. 

Les alliances avec les partenaires locaux, comme les associations notamment, ou les familles peuvent permettre d’obtenir un environnement plus pertinent, plus stable sur le long terme.

 

Conclusion

L’éducation prioritaire revêt aujourd’hui plus que jamais une importance considérable dans la vie des enfants et de leur chance de réussite au niveau scolaire. 

Depuis 1981, de nombreuses évolutions ont eu lieu, permettant d’améliorer beaucoup de choses, même s’il existe encore un grand nombre d’inégalités entre les établissements selon les territoires. Quoi qu’il en soit, de nombreux défis sont encore à relever, et il demeure important de donner envie aux enseignants de se battre pour la cause des élèves, en les soutenant au niveau hiérarchique en cas de problème, mais aussi en leur donnant les moyens nécessaires pour réussir dans leur métier. 

https://www.education.gouv.fr/l-education-prioritaire-3140

https://cafepedagogique.net/2024/06/03/education-prioritaire-quel-avenir/