Une première journée d'action le 9 mars, suivie d'assemblées, de rassemblements et de manifestations
Nous vous en avions parlé dans notre précédent billet, le projet de loi travail fait des mécontents qui ne vont pas s'arrêter en si bon chemin. Après avoir fait reporter de 15 jours la présentation du projet de loi en conseil des ministres le 29 février avec une pétition riche de plus de 780 000 signatures, l'Unef entend le faire retirer tout simplement et pour cela, il entend bien se faire entendre avec une première journée d'action fixée le 9 mars, une journée qui sera suivie d'autres dates dans le mois. L'Unef prévoit en effet des assemblées, des rassemblements et des manifestations. Les organisations lycéennes évoquent même des blocus, la SNCF, la RATP et Snes-FSU - premier syndicat d'enseignants du secondaire - se joignent au mouvement.
Cette manifestation unitaire rassemble un bon nombre d'organisations de jeunesse, ce qui n'est pas sans rappeller la lutte contre le CPE (contrat première embauche) en 2006, il y a 10 ans exactement.
Dans un communiqué de presse, le syndicat évoque un « retour au siècle dernier pour le monde du travail » avec les jeunes directement en première ligne de mire. Vincent Laurent, du collectif Génération précaire, quant à lui, évoque des « contrats de travail au rabais », d'autres parlent de « destruction des acquis sociaux » (Osez le féminisme).
Le retrait de la loi travail et la prise de mesures adéquates
L'Unef demande également la prise de mesures pour améliorer la situation des jeunes et des salariés :
- une rémunération et des droits à la hauteur des postes occupés pour les apprentis et les stagiaires, la prise en compte des années d'apprentissage pour la retraite, pas de salaire inférieur au SMIC,
- des budgets supplémentaires pour l'éducation et les formations, la prise en compte des années d'études pour la retraite et pour le chômage, une protection sociale durant les études,
- la fin de la précarité avec des CDI, la répartition du travail par la diminution du temps de travail sans conséquence sur le salaire, une protection sociale pour les travailleurs comme pour les personnes sans emploi.
Le rendez-vous est donné le 9 mars place de la République à Paris 14 heures.
Sources : L'Unef, Libération, Le Point