Une mauvaise hygiène de vie

Parce qu'ils ont peu de moyens financiers ou par manque d'équipement ou de motivation, les étudiants se nourrissent mal. Les produits frais sont quasiment absents de leur alimentation au profit d'aliments industriels trop gras, trop sucrés ou trop salés. Parallèlement, un tiers des étudiants fument, 80 % des étudiants consomment régulièrement de l'alcool, dont 20 % en excès. Un point reste positif : 50 % des étudiants ont une activité physique régulière.

Manque de sommeil et stress

Les étudiants manquent cruellement de sommeil. Ils sont 80 % à ne pas dormir assez. Ce chiffre peut être expliqué par un emploi du temps chargé, un travail personnel à fournir tout au long de l'année et, pour 43 % des étudiants, un job à mi-temps. Ils sont aussi nombreux à passer bien trop de temps devant les écrans au lieu de profiter de quelques heures de sommeil en plus. Les troubles du sommeil ne sont pas rares puisque 13 % des étudiants ont pris un traitement pour dormir au cours des 3 derniers mois.

Les étudiants sont également sujets au stress. Ils sont 20 % à avoir pris un traitement médicamenteux contre le stress ou l'anxiété au cours des 3 derniers mois. Ce stress est lié aux études, à l'indépendance nouvellement acquise ou encore à la gestion d'un budget serré.

Des soins repoussés, voire abandonnés

Se soigner n'est pas bon marché. Les Français sont d'ailleurs nombreux à renoncer à leurs soins de santé faute de budget. C'est aussi le cas de 25 % des étudiants. Ces derniers ne consultent pas leur médecin généraliste quand cela semble indispensable et surtout, ils ne consultent aucun spécialiste, les dépassements d'honoraires étant souvent bien trop importants.

Une très mauvaise couverture de santé

Les étudiants ne sont donc pas en bonne santé, ils sont même un tiers à être conscient de prendre des risques pour leur santé. Mais comment se soigner correctement lorsque l'on ne bénéficie pas d'une bonne couverture de santé ? Les mutuelles étudiantes sont parmi les moins performantes. Bon nombre de jeunes attendent leur Carte vitale plusieurs mois. Quant aux remboursements, il faut souvent s'armer de patience pour en bénéficier.

Focus sur l'étude i-Share

Face à un constat alarmant, Christophe Tzourio professeur à l'université de Bordeaux a lancé i-Share. Cette étude est réalisée auprès de milliers d'étudiants sur plusieurs années. Elle se compose de questionnaires et de bilans de santé. Les données sont récoltées puis analysées dans le but de proposer des solutions concrètes pour améliorer la santé des étudiants. Des campagnes de prévention sont également organisées au sein des universités et des grandes écoles.

Les étudiants qui souhaitent prendre part à l'étude peuvent le faire en ligne sur le site i-Share.