Plus d'étudiants primants en PACES en 2014 par rapport à 2009
Le nombre d'étudiants inscrits en première année de médecine et de pharmacie entre début 2009 et début 2010 a augmenté de 5 %, soit avant la mise en place du PACES (PCEM1 et PCEP1) en 2010. Durant les années suivantes, le nombre d'étudiants inscrits a diminué entre janvier 2010 et 2011 (-7 %) et 2011 et 2012 (-1,4 %), avant d'augmenter à nouveau entre janvier 2012 et 2013 (+ 9 %), et 2013 et 2014 (+ 8 %). Le nombre d'étudiants primants inscrits en 2014 est désormais supérieur à celui enregistré en 2009-2010.
Le ministère explique ces variations négatives par le fait qu'entre 2010 et 2012, il y a eu moins de bacheliers en filière scientifique et par l'introduction de la réforme de la PACES il y a 6 ans ; la réorientation des étudiants obtenant les notes les plus faibles à la fin de leur 1er semestre (15 % d'entre eux) et l'absence de possibilité de redoublement en cas d'échec aux concours de fin de second semestre.
Parmi les 57 745 étudiants inscrits en PACES, 90 % viennent juste d'obtenir leur Bac et les effectifs restants ont redoublé leur année.
Les étudiants de PACES, surtout des femmes de 18 ans ou moins issues de classes sociales favorisées et de filières scientifiques
90 % des étudiants primants inscrits en PACES sont des bacheliers scientifiques et plus de la majorité sont des étudiantes. Près de 90 % ont 18 ans ou moins (chiffres de 2013), ils sont donc plus jeunes que l'ensemble des étudiants primants inscrits à l'université dont 73 % ont 18 ans ou moins.
Quant à leur milieu social, les étudiants de classes sociales favorisées sont plus beaucoup nombreux que ceux de classes sociales modestes puisque 30 % des étudiants ont des parents au statut de cadres supérieurs ou exerçant une profession libérale contre 10 % des étudiants qui sont des enfants d'ouvriers. À titre de comparaison, les étudiants de classes sociales favorisées représentent 50 % des effectifs dans les prépas aux grandes écoles.
L'Éducation nationale révèle également qu'un étudiant de classe sociale favorisée à 2 fois plus de chance d'effectuer une seconde année qu'un étudiant de classe modeste.
La part d'étudiants étrangers parmi les primants inscrits en PACES reste faible (5 % en 2013), c'est également le cas dans la majorité des filières sélectives.
Le parcours des étudiants de PACES
En se basant sur les chiffres de 2010-2011, le ministère indique que sur les 34 448 étudiants primants inscrits en PACES, seuls 14 % ont passé avec succès l'un des concours donnant accès à l'année suivante. Parmi ces 14 %, 10 % sont allés en médecine, 3 % en pharmacie, 0,9 % en odontologie et 0,5 % en maïeutique.
Parmi ces étudiants primants de 2010-2011, plus d'1 étudiant sur 2 redouble et 9 % se sont inscrits dans une école paramédicale soit par souhait, soit pour réorientation après avoir échoué au concours à une ou deux reprises. Il semblerait que les étudiants ayant obtenu un bac scientifique soient plus nombreux à passer en seconde année que les étudiants des autres filières.
Le taux de réorientation ou d'abandon après deux années d'études de santé s'élève à 63 %. Parmi les étudiants qui se réorientent ou qui abandonnent, 56 % évoquent l'insuffisance des résultats, 36 % le manque d'intérêt pour ces études et 27 % l'évolution du projet professionnel.
D'après l'Éducation nationale, ils se dirigent par la suite vers les universités en sciences pour 28 % d'entre eux, en sciences humaines et lettres - 6 %, en droit - 5%, et vers des écoles de commerce ou d'ingénieurs, etc. (5 %).
Seuls 3 % des étudiants primants abandonnent définitivement les études supérieures.
Source : L'enseignement supérieur et de la recherche