L’importance des spécialités en 2025

Le baccalauréat a connu plusieurs réformes ces dernières années, et l’examen continue évoluer. 

Parmi les principales évolutions, la nécessité de choisir des spécialités, trois au total, dès la classe de première, qui seront d’ailleurs poursuivies en terminale, la dernière année de lycée. 

A la base, ces spécialités remplacent les filières que les plus anciens ont pu connaitre, comme la filière littéraire, scientifique, ou économique et sociale. Le fait d’avoir des spécialités à la place des filières d’origine est censé offrir davantage de souplesse aux étudiants, à condition toutefois qu’elles soient correctement choisies, car elles ont un impact direct sur leur future orientation. 

A cet effet, les mathématiques sont indispensables en sciences, la littérature et la philosophie pour un cursus en lettres. 

Il y a quelques années en arrière, les étudiants pouvaient s’inscrire dans une filière à l’université sans forcément avoir choisi la filière la plus adéquate, les choses sont un peu plus complexes aujourd’hui, d’où la nécessité d’une véritable réflexion. 

 

Les spécialités et le lien avec la plateforme Parcoursup

Les analyses réalisées sous la forme de statistiques montrent que les étudiants qui ont donc choisi les bonnes spécialités en première et en terminale ont plus de chances d’être admis dans l’université de leurs choix et dans la matière de leur choix. 

Cela est valable dans les universités, mais les sélections apparaissent souvent comme étant plus rigoureuses dans certaines écoles, qui ont des critères plus sélectifs quant au choix de leurs élèves. 

Ainsi, les élèves qui ont choisi des spécialités trop généralistes, et ce même s’ils ont eu de bons résultats à l’examen final du baccalauréat vont se trouver pénalisés par rapport à ceux qui auront fait un choix plus éclairé. 

L’éducation nationale met en lumière la nécessité de connaitre son orientation très tôt, et cela peut poser certaines limites, certaines inégalités. 

Les universités et surtout les écoles préparatoires vont ainsi privilégier les élèves entre guillemets déjà préparés au lycée pour leur futur cursus : la doublette mathématiques - physique-chimie a donc bel et bien remplacée la Terminale S.

 

A la recherche d’un projet plus cohérent 

Les élèves, lors de leur choix sur Parcoursup, doivent vraiment être cohérents dans leurs choix. Cette cohérence doit prendre en compte les notes obtenues, le choix des spécialités et le projet final d’orientation

Comme nous l’avons dit plus haut, de plus en plus d’écoles demandent que leurs futurs élèves soient toujours mieux préparés, cela leur permet d’effectuer une sélection dès la première année, cela est un moyen entre autres chose de vérifier la motivation des élèves. On sait en effet que de plus en plus d’étudiants vont changer de filières dès la première année, surtout au sein des universités traditionnelles. 

En termes de motivation, les notes obtenues à ces fameuses spécialités entrent également en ligne de compte. 

Il s’agit de mettre l’accent sur la cohérence et sur le lien qui s’établit de plus en plus entre le lycée et les études supérieures. Il y a donc un véritable changement comparé à il y a encore quelques années en arrière, et cela tend à rendre l’ensemble du procédé bien plus complexe. 

 

Le problème des inégalités entre les élèves et les spécialités et la complexité globale du système 

Il est bien entendu question de certaines inégalités qui vont facilement pouvoir se creuser entre les élèves et surtout d’une manière plus générale entre les différents lycées. 

En effet, tous les lycées ne vont pas proposer les mêmes choses, tous n’ont pas les mêmes spécialités. Les chances des élèves d’obtenir l’orientation de leur choix est donc parfois compromise, surtout dans les zones rurales ou plus défavorisées. 

Il est à noter également que dans certains lycées, les étudiants ne sont pas toujours très bien orientés, ils ne se rendent pas compte immédiatement, donc dès la classe de première, que leurs choix dans les spécialités vont avoir des conséquences sur leur orientation future. Cela est assez dommage, d’autant plus que les lycéens sont à un âge où il devrait être possible de changer d’avis sans pour autant être pénalisés. En outre, tout un chacun devrait pouvoir avoir accès à la formation de son choix, et ce même si la spécialité n’est pas proposée au sein de leur établissement.

Beaucoup d’enseignants, de parents mais aussi plus simplement d’élèves se plaignent de ce système qui est bien trop restrictif, et qui engage à des choix très tôt

Choisir son orientation devient trop complexe, et non content d’être globalement stressés par leurs examens finaux en fin d’année, les élèves se retrouvent désormais également stressés par le choix de leurs spécialités et de leur orientation. 

Pour être plus précis, les analyses qui ont été faites vont montrer qu’il existe plusieurs types d’inégalités. Celles dont nous parlions plus haut, c’est-à-dire les inégalités qui sont liées aux spécialités, qui comme nous l’avons dit, ne sont pas toutes disponibles dans tous les lycées de France. 

Il existe en outre également les inégalités qui sont davantage liées aux accompagnements dont bénéficient les élèves, le manque de ressources, d’informations, qui peuvent malheureusement leur porter préjudice dans le choix de leur orientation. 

 

Les avantages des formations les plus sélectives 

Ces nouvelles règles complexifient donc l’intégralité du processus et se montrent toutefois avantageuses surtout pour les grandes écoles, qui peuvent désormais être bien plus sélectifs sur le choix de leurs candidats, renforçant ainsi la notoriété de leur établissement. 

Les formations qui sont les plus généralistes, souvent celles liées aux universités, comme les matières plus générales, les langues, la philosophie, etc. pourront accueillir davantage d’élèves avec des critères plus souples. Cela permettra à tous les étudiants d’accéder tout de même à l’enseignement supérieur, même s’ils changeront peut-être d’orientation durant la première année. 

Les étudiants sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à souhaiter s’inscrire dans une grande école après le bac et pour cette raison, cela renforce l’importance dans le choix des spécialités. 

 

Les solutions apportées 

Parmi les principales solutions, le fait de proposer les mêmes spécialités à tous les élèves en France, dans tous les établissements, pour optimiser les chances de chacun d’entre eux. 

Il s’agit également de prêter attention à l’accompagnement des jeunes, pour les aider dans le choix de ces spécialités.

Conclusion 

Les spécialités que les étudiants vont choisir au lycée possèdent une importance considérable sur leur orientation post-bac. Parcoursup est souvent critiqué par les enseignants, les parents mais aussi par les élèves qui vont trouver le système trop contraignant. En effet, les spécialités sont choisies très tôt, dès l’année de la première, alors que beaucoup d’élèves sont encore indécis quant au choix définitif de leur orientation. 

Cette réforme avantage les grandes écoles qui sont plus sélectives dès l’entrée en première année des étudiants mais révèle surtout des inégalités entre les élèves et surtout entre les lycées, qui n’offrent pas toujours toutes les spécialités disponibles. 

Par conséquent, ce qu’il faut retenir, c’est que le choix des spécialités doit être fait de manière réfléchie dès le départ. 

 

https://www.lemonde.fr/campus/article/2025/01/15/parcoursup-ces-specialites-qui-decuplent-les-chances-d-admission-des-bacheliers_6499046_4401467.html