Depuis plusieurs années, l’Union Européenne a pris des mesures pour réduire l'utilisation de pesticides néonicotinoïdes, qui ont été associés à des effets négatifs sur les pollinisateurs. C’est dans ce contexte que la CJUE (Cour de justice de l'Union européenne) a rendu un arrêt en janvier 2023, obligeant la France à ne pas accorder de dérogation à la filière betteravière pour l'utilisation de semences traitées aux néonicotinoïdes. Cette décision a eu d’importantes conséquences pour les agriculteurs qui utilisaient ces semences pour protéger leurs cultures des maladies. C’est le sujet que nous allons développer dans cet article.
Le marché européen des pesticides
Le marché européen des pesticides est divisé en plusieurs catégories, chacune ayant des objectifs et des utilisations spécifiques. Les principales catégories de pesticides se composent des insecticides, des herbicides, des fongicides, et des acaricides.
Les insecticides permettent de contrôler les insectes nuisibles, les herbicides contrôlent les mauvaises herbes, les fongicides s’occupent des maladies fongiques, tandis que les acaricides contrôlent les acariens. Les néonicotinoïdes sont un type d'insecticide largement utilisé en agriculture qui a été associé à des effets négatifs sur les pollinisateurs.
De la nécessité de trouver des alternatives
En ce qui concerne l'utilisation des pesticides en agriculture dans l'UE, les agriculteurs utilisent des pesticides afin de protéger leurs cultures contre les insectes, les mauvaises herbes et les maladies fongiques, comme nous avons pu le citer plus haut.
Mais les pesticides sont aussi utilisés pour augmenter les rendements et améliorer la qualité des cultures. Toutefois, son utilisation excessive peut avoir des conséquences néfastes sur l'environnement, les pollinisateurs, mais aussi la santé humaine.
Pour cette raison, l’Union Européenne a décidé de la mise en place de réglementations limitant l'utilisation des pesticides, notamment les néonicotinoïdes. Les agriculteurs doivent désormais respecter les règles d'utilisation des pesticides sur leur exploitation qui leur sont imposées par les autorités nationales et européennes. Trouver des alternatives aux néonicotinoïdes est aujourd’hui devenu un enjeu crucial pour la protection des cultures tout en réduisant l'utilisation des pesticides néonicotinoïdes. Ainsi, dès 2021, plusieurs instituts de recherche travaillent dors et déjà sur des alternatives aux néonicotinoïdes pour lutter contre les maladies des cultures de betteraves sucrières.
C’est également à cette période que l’ANSES (l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) a recensé dans un rapport 22 produits et actes de substitution, dont quatre étant « d'application immédiate ». Ces produits et pratiques alternatifs comprennent les méthodes culturales, les produits biologiques, les produits chimiques alternatifs, ainsi que les méthodes de lutte antiparasitaire intégrée.
Viabilité des produits et pratiques de remplacement
Quant à la viabilité réelle des produits et des pratiques de remplacement des néonicotinoïdes, il faut noter qu'elle dépendra de plusieurs facteurs tels que le type de culture, le climat, les maladies, ou encore les insectes cibles. Certaines méthodes de culture, telles que la rotation des cultures, peuvent être efficaces pour réduire les maladies de la betterave à sucre.
Mais d’autres produits, biologiques, tels que les micro-organismes et les produits végétaux, peuvent être utilisés pour lutter contre les maladies et insectes nuisibles. Des produits chimiques alternatifs tels que les insecticides à base de fer peuvent également être utilisés pour lutter contre les insectes nuisibles. Néanmoins, l’utilisation de produits chimiques alternatifs n’est pas exempt d’effets négatifs sur l'environnement et les pollinisateurs.
On peut en conclure que la question de l'utilisation des néonicotinoïdes en agriculture est complexe et nécessite une analyse approfondie des enjeux économiques, écologiques, et sanitaires. Dans l’Union Européenne, le marché des pesticides est régi par des réglementations strictes visant à protéger l'environnement et la santé humaine.
Cependant, les néonicotinoïdes sont souvent utilisés pour contrôler les maladies de la betterave à sucre. En janvier 2021, la Cour de justice de l'Union Européenne a rendu un arrêt obligeant la France à ne pas accorder de dérogation à la filière betteravière pour l'utilisation de semences traitées aux néonicotinoïdes. Il est donc nécessaire de trouver des solutions alternatives pour la protection des cultures tout en limitant l'utilisation des pesticides néonicotinoïdes.
Comme nous avons pu le voir, il existe des solutions alternatives aux néonicotinoïdes, que ce soit les méthodes de culture, les produits biologiques, les produits chimiques alternatifs ou encore la lutte intégrée contre les ravageurs. Ces alternatives peuvent s’avérer efficaces pour lutter contre les maladies et les insectes nuisibles dans les cultures de betteraves sucrières. Toutefois, leur efficacité dépendra de plusieurs facteurs tels que le type de culture, le climat et les maladies et insectes ciblés.
En somme, il reste primordial de poursuivre la recherche et de développer de nouvelles solutions pour protéger les cultures tout en réduisant l'utilisation des pesticides néonicotinoïdes. La mise en place d'une agriculture durable reste un enjeu majeur pour l'avenir ,et il est nécessaire de continuer à explorer des alternatives pour réduire leur utilisation, tout en maintenant des rendements élevés.