Histoire de la mondialisation

S’il existe un mot depuis le début du XXe siècle plus que jamais d’actualité, c’est bien la mondialisation. De plus en plus, les nations de toutes tailles s’ouvrent au commerce international. Les échanges de toutes natures sont davantage encouragés au sein des Etats. Il est aujourd’hui capital de revenir sur les débuts de cette révolution pour comprendre son essor. Dans cet article, nous passons en revue les institutions qui animent dès lors la mondialisation et nous mettons en lumière les défis qui restent à être relevés.

La mondialisation en bref

La mondialisation est assimilée à l’avènement de la révolution industrielle. Dès lors que la productivité des industries a été triplée grâce à l’invention des machines, les industriels se lancent dans la course de nouveaux marchés d’écoulement. La théorie du libre-échange est alors développée pour encourager le commerce et faire tomber les barrières aux transactions internationales.
Mais la mondialisation, ce n’est pas seulement la vente et l’achat de biens ou services. Elle fait véritablement appel à la transformation du monde en une société. Les technologies de l’information et de la communication permettent de partager l’information en temps réel. Les Hommes se déplacent librement vers de nouvelles contrées grâce aux différents réseaux routiers et aériens conçus pour connecter la terre. Les techniques de production performantes ainsi que les bonnes pratiques de développement sont partagées comme dans une même sphère. Même la littérature s’incruste cette ouverture sur le monde.

Les institutions de la mondialisation

La mondialisation est animée par différents acteurs. A l’échelle locale, elle est avant tout tenue par l’Etat. L’Etat est garant de l’ouverture de ses frontières à travers les accords et traités transnationaux qu’il ratifie. Ce faisant, il encourage l’investissement et l’entrée de capitaux, promeut le libre-commerce, et parallèlement, génère des emplois. Dans le même rôle, l’Etat est appelé à financer les travaux de recherche qui impulsent les entreprises nationales dans la sphère mondiale. Les autorités étatiques régulent également les dérives de la mondialisation en imposant des taxes ou en effectuant des délocalisations.
En outre, l’internationalisation est aiguillonnée par les ONGs qui œuvrent activement dans le secteur humanitaire à travers le monde ; on cite la Croix-Rouge et Médecins sans frontières. Cependant, les ONGs portent aussi la voix du peuple pour décrier les dérives de la globalisation à travers les pétitions, les campagnes de sensibilisation et les publications périodiques de rapports.

GATT

L’accord général sur les tarifs douaniers et le commerce a été signé en 1947 au lendemain de la seconde guerre mondiale. Le traité tient fondamentalement pour objet le commerce des biens et marchandises. Deux principes ont guidé le GATT : la non discrimination et le désarmement douanier. Accompagnant la reprise générale des activités après une période tumultueuse, son principal objectif était de harmoniser les politiques douanières au sein de ses Etats-membres. Il s’inscrit dans la dynamique de la libéralisation des échanges.
Cependant, dans la pratique, l’accord n’a été qu’un traité politique contractuel. Le GATT a souffert d’une absence de personnalité juridique, rendant lourdes et longues les prises de décisions. De même, il n’y avait pas outre organe attaché, que le secrétariat permanent pour gérer toutes les dérives. Très tôt, l’ONU a pensé à un système plus performant !

L’OMC

L’Organisation Mondiale du Commerce a succédé au GATT en 1995, dont elle a repris le but et le siège social en Suisse à Genève. Elle régule le commerce international par le biais de lois établies. La conférence ministérielle statue sur les accords multinationaux. L’OMC règle les différends entre Etats par l’entremise de la cour d’appel. Elle incite aux échanges internationaux. Elle œuvre pour le commerce des biens et des services ainsi que pour la protection des propriétés intellectuelles (inventions, créations, dessins…) L’organisation travaille avec plusieurs institutions spécialisées et des experts indépendants.

Forum économique mondial

Le forum de Davos a été initié en 1971 par Klaus Schwab. C’est un regroupement d’opérateurs économiques, propriétaires ou dirigeants de multinationales qui convergent leurs moyens pour le développement aussi bien économique que social. A cet effet, l’organisation a mis en place des pépinières de champions économiques comme le Global Shapers ou le Young Global Leaders. Elle conçoit et publie des études économiques telles que le Global Risk Report (2006) afin de prévenir les acteurs économiques des risques imminents à l’exercice. Son volet social touche entre autres :
- L’accompagnement des entrepreneurs sociaux ;
- Le financement des recherches pour la lutte contre le paludisme, la tuberculose et le HIV/SIDA ;
- La dotation des écoles en matériels informatiques,
- Le Water Initiative, un projet en faveur du climat et de l’eau, etc.

Décisions prises au 52e forum économique mondial

Le 52e forum économique mondial a réuni plusieurs dirigeants à Davos, du 16 au 20 Janvier 2023. Après deux années marquées par la pandémie, les réflexions sont allées dans le sens du thème « coopération dans un monde fragmenté ». La situation actuelle est craintive.
D’après le rapport Oxfam, les inégalités sociales ont connu une hausse. La richesse s’est accrue chez les riches, tandis que les pauvres ressentent davantage les effets de l’inflation. Pour y remédier, l’organisation suggère une augmentation de 1% des impôts des plus riches. Ceci devrait permettre de venir en aide à des milliers de familles pauvres.
La Banque Mondiale a réduit ses prévisions de croissance pour 2023. L’activité économique mondiale annonce fortement une récession. Il a été aussi question des perspectives de relance de l’économie chinoise ; de la guerre en Ukraine, du changement climatique et bien d’autres crises de la mondialisation. A l’issue, différentes décisions ont été prises, notamment des aides financières en soutien à la reconstruction de l’Ukraine ; des investissements dans les technologies propres.

Les défis des prochaines années

De nombreux défis sont encore à relever pour le développement durable dans le monde. Il s’agit de :
- La transition vers une industrie écologique sans carbone (les énergies éoliennes, solaires, etc.)
- La maîtrise de l’inflation et de la flambée du coût de la vie ;
- L’indépendance énergétique de l’Europe ;
- Solutions durables au changement climatique ;
- La diversification des sources d’approvisionnement des matières premières.