Dénoncée par la Fage, la forte augmentation des frais de scolarité des écoles de commerce en contrarie plus d'un. Les business schools se développent de plus en plus et se font concurrence les unes les autres : pour briller au niveau international et s'agrandir, ces écoles ont besoin de plus d'argent. Mauvaise nouvelle : ce sont les étudiants qui en pâtissent. De nos jours, pour intégrer une des plus grandes écoles de commerce en Bac+2, les étudiants doivent s'acquitter de plus de 40 000 euros sur 3 ans...
+ 7 600 euros pour les frais de scolarité de l'EDHEC
Selon le site Major Prepa, les business schools ont augmenté leurs frais de 11 % en moyenne entre 2013 et 2015, de 28 679 à 31 833 euros (+3 154 ?), soit près 1 000 euros supplémentaires chaque année. Tandis que certaines écoles sont restées plus ou moins raisonnables avec des augmentations inférieures à 3 %, comme l'ESSEC avec 2,53 % (+1 000 ?), Grenoble EM avec 3,36 % (+1 090 ?), d'autres ont augmenté leurs frais de plus de 15 %. C'est le cas de NEOMA avec +15,74 % (+4 440 ?), ESCP Europe avec 16,42 % (+5 500 ?), ESC Rennes avec +16,60 % (+4 100 ?), puis les grands gagnants de ce classement Kedge avec +20 % (+5 700 ?) et l'EDHEC avec 20,32 % (+7 600 ?)... Ces deux dernières écoles font partie des plus renommées, dans lesquelles il faut débourser plus de 40 000 euros pour suivre le cursus. Quant à Toulouse BS et l'EM Strasbourg, elles ont réussi à stabiliser les frais de scolarité avec respectivement -1,27 % et 0 % !
Ces prix semblent hallucinants si l'on regarde les tarifs pratiqués par les grandes business schools en 2005 : 19 500 euros en moyenne pour 3 ans. Cela représente une progression de 66 % sur une décennie.
Face à cette grogne, les écoles de commerce répondent que les subventions de l'État ont baissé et invoquent la réforme de la taxe d'apprentissage.
Les étudiants vont-ils bouder les business schools ?
Comment les étudiants font-ils pour payer ? Certaines écoles ont développé leurs programmes de bourses et autres aides, puis les formations en alternance et en apprentissage permettant aux étudiants de suivre leurs cursus tout en ayant un revenu. Cela reste malheureusement insuffisant. Les étudiants vont-ils se tourner désormais vers les universités et bouder ces business schools ?
Sources : Challenges, Major Prepa, Le Figaro