Obtenir aisément une attestation de diplôme grâce à un service spécialisé

Ce service permet aux usagers d'obtenir facilement en quelques clics une attestation de diplôme. Nombreux sont ceux qui perdent leur diplôme en papier filigrané et qui demandent une attestation. Selon le Ministère de l'Éducation nationale, 80 000 demandes sont effectuées tous les ans. Le nouveau service simplifiera cette démarche et permettra même de transmettre directement des attestations numériques aux recruteurs et d'afficher les diplômes obtenus sur les réseaux sociaux professionnels.
Lors de la remise du diplôme papier, le candidat recevra un lien Internet vers ce service accompagné de son identifiant.

Tous les diplômes nationaux de l'État ainsi que ceux qui confèrent un grade universitaire sont concernés par ce service. Le Ministère indique que 1,6 million de diplômes sont délivrés chaque année pour le secondaire, 500 000 pour l'enseignement supérieur. Il entend étendre ce service aux 25 millions de diplômes délivrés ces 15 dernières années.

La lutte contre les faux diplômes

L'autre objectif visé par la création de ce service est la lutte contre les faux diplômes. En effet, la fraude aux diplômes est un phénomène récurrent et grandissant aujourd'hui avec l'Internet, la surinformation et la multitude des formations proposées par l'enseignement supérieur d'après Emmanuel Chomarat, fondateur de Verifdiploma. Il est aussi facile de s'acheter un faux diplôme sur Internet que de s'acheter une veste. Une étude de l'institut Florian Mantione (« 7e étude sur les CV trompeurs ») menée en 2013 auprès de candidats, d'entreprises et de DRH, révèlent que :

. 1/4 des candidats mentent sur leurs CV
. 90 % des candidats trouvent qu'il est normal d'arranger leurs CV pour contrer la concurrence, pour embellir leur candidature et parce qu'ils jugent que le risque encouru pour fraude n'est pas important.
. 2 recruteurs sur 3 ne vérifient pas la véracité des informations sur les candidatures.

Sur quoi les candidats mentent-ils ?

Selon l'étude, les candidats mentent sur le diplôme (ils s'attribuent un diplôme plus élevé que celui obtenu ou un diplôme qu'ils n'ont pas du tout obtenu), les postes occupés par le passé, la durée des postes (élargie pour éviter des périodes d'inactivité sur le CV, les prises de postes de courte durée ne sont pas mentionnées), les responsabilités occupées (elles sont exagérées ou minimisées), les langues étrangères maîtrisées, la rémunération, les loisirs et centres d'intérêt, ainsi que l'adresse du domicile.

Notez que l'usage de faux diplômes est un délit puni de 3 ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende selon l'article 441-1 du Code pénal. Et vous, avez-vous déjà déformé la réalité sur votre candidature et fait usage de faux diplômes ?

Sources : Enseignement supérieur et recherche, RFI, Institut Florian Mantione


Nous vous recommandons :
L'obtention d'un diplôme constitue-t-elle encore une garantie de statut social ?