Connaître l'essence même de l'être humain est la plus importante des questions de la pensée philosophique ; selon Kant, elle résume et synthétise toutes les autres questions de philosophie.
L'Homme est-il un animal comme les autres ?
Aristote définit l'être humain comme un être social, car il le considère en possession du logos, c'est-à-dire la capacité du langage et de la pensée, qui lui a donné la sociabilité qui caractérise l'être humain. Par conséquent, l'une des caractéristiques essentielles que tous les êtres humains ont est la nécessité de vivre en société.Compte tenu de cela, il existe donc la possibilité que l'être humain puisse vivre en dehors de la société ; mais la réponse est évidente, car il est presque impossible pour une personne de vivre sans aucun autre contact humain.
Selon Aristote : « Si l'homme est infiniment plus sociable que les abeilles et tous les autres animaux qui vivent en troupe, c'est évidemment, comme je l'ai dit souvent, que la nature ne fait rien en vain. Or elle accorde la parole à l'homme exclusivement. La voix peut bien exprimer la joie et la douleur; aussi ne manque-t-elle pas aux autres animaux, parce que leur organisation va jusqu'à ressentir ces deux affections et à se les communiquer. Mais la parole est faite pour exprimer le bien et le mal, et par suite aussi le juste et l'injuste; et l'homme a ceci de spécial parmi tous les animaux que seul il perçoit le bien et le mal, le juste et l'injuste, et tous les sentiments de même ordre, qui en s'associant constituent précisément la famille et l'État. La nature pousse donc instinctivement tous les hommes à l'association politique. »
La société, remplaçante des carences de l'Homme
Cette situation nous place devant le dilemme de l'origine des droits : de la nature individuelle ou sociétale. En déclarant qu'il n'y a pas de nature humaine, quelle que soit la société, il est clair que les droits doivent dépendre de la société, un fait que Rousseau saisit dans son oeuvre Le contrat social, où il maintient que la communauté doit compenser l'absence de l'état de la nature. Il est nécessaire de créer un contrat qui fusionne un ordre social ou civil qui surmonte ces carences, et appliquer la justice et garantir les droits.D'autres penseurs comme Feuerbach soutiennent que l'individu n'a pas d'essence, puisque l'Homme n'a pas en lui-même l'essence de l'homme, ni comme être moral ni en tant qu'être pensant. L'être humain ne se trouve que dans la société.
L'Homme est-il un être de culture ?
On peut aussi étudier la culture comme héritage social et qu'il y aurait autant de types d'êtres humains qu'il y a de cultures. Ces approches soutiennent que toutes les dimensions de l'Homme sont des produits culturels et fabriquées à partir de certaines conditions biologiques, mais fabriquées après tout.
Nous pouvons affirmer que l'être humain ne se développe et n'atteint les caractéristiques de sa nature qu'à travers la vie en société.