Le Mercosur: définition

Plusieurs pays font partie du Mercosur (fondé en 1991), qui est une organisation politique et économique. Parmi ces pays, on retrouve l’Argentine, mais aussi Brésil ou encore l’Uruguay et le Paraguay. 

L’objectif principal de cette organisation est de garantir une libre circulation des marchandises, tout en prenant en compte le contexte économique. 

Il existe une série de négociations et d’accords qui sont passés entre le Mercosur et l’Union Européenne, qui datent initialement de 1999 mais qui ont été achevés en 2019. Ce sont ces négociations qui sont au centre des débats entre les agriculteurs et le gouvernement. 

En effet, le problème vient du fait que les agriculteurs mettent en avant une concurrence déloyale provenant de ces négociations, arguant du fait que cette concurrence représente une vive menace sur leur vie, sur leur revenus.

Le gouvernement tente de trouver des accords qui puissent satisfaire l’ensemble des parties, tout en prenant en compte également le contexte économique et environnemental. 

 

Les principales caractéristiques du Mercosur

Le Mercosur réunit ainsi une grande majorité des pays d’Amérique du Sud. Notons que le Venezuela en faisait partie au début mais que son intégration a été mis en retrait en 2016, suite à des problèmes liés à la démocratie du pays. 

Plusieurs pays sont associés comme la Bolivie, la Colombie ou encore le Suriname, liste non exhaustive. D’autres pays ne sont que des observateurs indirects comme le Mexique notamment ou la Nouvelle Zélande.

Il est question de développer un marché unique, une politique commerciale unifiée mais aussi un commerce international plus dynamique grâce à des accords avec l’UE notamment. 

En 2019, lorsque les accords sont enfin finalisés, il était donc question de diminuer les droits de douanes sur les exportations, et de développer de manière plus intensive les produits issus des pays du Mercosur pour les intégrer au marché Européen. 

Pour les agriculteurs, cela constitue une concurrence déloyale, mettant en péril leurs activités. 

Notons que le Mercosur est dépendant de plusieurs types d’organisations, comme le GMC le Groupe de Marché Commun ou encore le Secrétariat administratif. 

Aujourd’hui, le Mercosur propose des accords qui certes, peuvent constituer un certain nombre d’avantages au niveau économique mais les limites demeurent encore bien trop grandes et les conséquences sur l’agriculture européenne bien trop dramatiques.

 

Les points de conflits entre les agriculteurs et le gouvernement

Comme nous l’avons dit plus haut, l’un des principaux points de conflits est la concurrence déloyale mise en avant par les agriculteurs. 

En effet, les produits agricoles connaissent une plus importante masse d’importations en provenance des pays d’Amérique du Sud, et les normes apparaissent comme étant souvent moins strictes, surtout dans le domaine sanitaire. 

Il est par exemple question de l’emploi de pesticides qui sont formellement interdits dans toute l’Europe, ou encore ce qui touche à l’environnement, comme le fait de détruire des forêts entières pour privilégier les élevages. 

Par conséquent, toutes ces caractéristiques sont ce qui engendrent une concurrence dite déloyale du point de vue des agriculteurs français, et plus globalement ceux qui sont présents dans toute l’Europe. 

 

L’environnement est également un point qui apparait de manière régulière dans les points de litiges entre les agriculteurs et le gouvernement. 

Un grand nombre d’agriculteurs ont à coeur de soutenir certaines ONG ayant trait à la protection de la planète et ces négociations ont un impact négatif sur l’ensemble de la planète. 

Nous parlions plus haut de déforestation, mais il est question également des augmentations de gaz à effet de serre, qui sont plus que jamais un paradoxe par rapport aux Accords de Paris.  

D’un autre côté, si les agriculteurs ne sont pas satisfaits de cette série de négociations avec le Mercosur, le gouvernement estime que les pays d’Amérique du Sud représentent un marché qui possède un poids assez conséquent sur l’ensemble du commerce international et qu’il serait difficile de s’en passer. 

Le gouvernement met également en avant que le fait que ces négociations aient lieu entre les pays du Mercosur et l’Europe engage une plus grande responsabilité et un plus grand respect des normes au niveau environnemental. 

 

Les conséquences du conflit

Pour les agriculteurs français et européens, cette situation apparait comme étant dramatique, et à ce à plus d’un égard. Ils perdent en effet leur compétitivité sur un marché déjà complexifiée par les tendances économiques et sociales. Le fait que les importations coûtent moins cher engendrent des tarifs plus bas et cela impacte directement leur activité. 

Les difficultés et les tensions augmentent, et ce d’autant plus dans les zones les plus reculées, où les agriculteurs ne se sentent absolument pas soutenus. 

La France subit un grand nombre de pressions face à ces conflits qui n’ont de cesse de s’intensifier. La ratification de l’accord a donc été plusieurs fois reculée , ce qui engendre également des conséquences négatives sur les relations commerciales entre les pays européens et leurs partenaires à l’international.

Bien entendu, il est également important de parler des conséquence de ces accords sur l’environnement. Sans règlementation plus stricte et sans contrôle et limites posées par les différents Etats mondiaux, ces accords vont porter atteinte à tous les efforts réalisés pour lutter contre le changement climatique. 

 

Conclusion

Par conséquent, le Mercosur peut présenter un certain nombre d’avantages dans plusieurs domaines, même si de nombreux défis restent à relever. Il existe en effet un désir de développer une coopération plus aboutie entre les pays, permettant d’entrer en compétition avec d’autres économies plus puissantes. 

Toutefois, pour que cela soit réellement possible et pleinement efficace, il est primordial de se préoccuper de tous ceux qui se sentent lésés et abandonnés par ces accords, comme les agriculteurs. Protéger les acteurs locaux doit aujourd’hui être une priorité et pour que cela soit possible, le Mercosur doit certes prêter attention aux intérêts économiques des membres de cette union mais aussi faire attention à d’autres exigences, tout aussi importantes si ce n’est davantage, à savoir entre autres choses l’équité. 

 

https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/11/18/les-agriculteurs-mettent-la-pression-sur-l-executif-pour-empecher-la-signature-de-l-accord-de-libre-echange-entre-l-union-europeenne-et-le-mercosur_6399583_823448.html

https://www.20minutes.fr/politique/4121886-20241119-colere-agriculteurs-france-peut-vraiment-bloquer-traite-entre-union-europeenne-mercosur