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Bac spécialité Sciences politiques : Patrimoine et enjeux géopolitiques
Selon l’INSEE, le chômage se traduit par l’état des personnes sans emploi, disponible pour travailler et qui recherche de manière active un emploi. L’INSEE et Pôle emploi sont les deux grands indicateurs de mesure du chômage. En effet, l’INSEE mesure le chômage définit au sens du Bureau international du travail (BIT). Ainsi, les personnes sans emploi sont des individus disponibles pour travailler en recherchant activement un emploi, sachant qu’il est nécessaire pour ceux-ci de préciser la nature de l’emploi recherché et les démarches réalisées. Par ailleurs, Pôle emploi mesure le chômage par le biais des demandeurs d’emploi en fin de mois. Ce sont des personnes qui touchent des allocations chômage.
Quelles sont les cinq catégories de chômage ?
- le chômage structurel qui résulte d’un déséquilibre des structures socio-économiques tel que le déclin d’activités traditionnelles
- le chômage conjoncturel lié à un ralentissement de l’activité économique
- le chômage partiel qui se caractérise par une inactivité décidée unilatéralement par l’entreprise afin de réduire la production lorsque la conjoncture est désavantageuse
- le chômage technique qui résulte d’une inactivité forcée dans l’entreprise en raison de circonstances particulières et indépendantes de l’entreprise
- le chômage technologie qui est lié à l’introduction de nouveaux procédés de production dont la main-d’œuvre est moindre.
Le « halo » du chômage est caractérisé par l’INSEE comme « l’ensemble des personnes qui souhaitaient travailler, mais qui ne sont pas classées comme chômeurs ». Ces individus peuvent être qualifiés inactifs, si par exemple ils ne recherchent pas de manière active un emploi ou être qualifiés comme actifs, si par exemple, ils ne travaillent que partiellement alors qu’ils cherchent un travail à temps complet.
Afin de limiter les effets négatifs à long terme du chômage pour entretenir une cohésion sociale pérenne, l’État met en œuvre différentes catégories de politique de l’emploi. Il existe des politiques passives de l’emploi et des politiques actives de l’emploi. Les politiques passives de l’emplois sont des politiques dont l’objet est d’aider les personnes sans emploi à faire face financièrement à une période sans emploi. Il s’agit de politiques d’indemnisation du chômage. Les politiques actives ont pour objet d’augmenter le volume total d’emploi, c’est-à-dire de créer de nouveaux emplois.
En somme, la population active représente l’ensemble des personnes en emploi et chômeurs.
Comment lutter contre le chômage ?
Pour répondre à cette question, il est nécessaire de s’intéresser aux différentes catégories de politique de l’emploi au travers de la lutte contre le chômage classique (1), la lutte contre le chômage keynésien (2), la lutte contre le chômage structurel (3) et les politiques de formation des chômeurs (4).
1 - La lutte contre le chômage classique
Dans le courant classique, le marché est en situation de concurrence pure et parfaite. C’est pourquoi, le chômage se divisent en deux catégories : le chômage frictionnel qui se traduit par un dysfonctionnement temporaire du marché où l’offre et la demande de travail doivent être ajustés et le chômage volontaire qui se caractérise par le refus des individus de revoir leurs présentations salariales à la baisse. Autrement expliqué, le chômage classique est un chômage dû à une rigidité à la baisse du salaire réel et donc à un salaire trop élevé, qui réduit alors la rentabilité de la production.
Afin de réduire le chômage classique, il est possible de réduire le coût salarial. Le coût salarial est le coût du travail pour l’entreprise. Cela se traduit par l’acceptation de la réduction du salaires pour les chômeurs volontaires et/ou par la baisse des cotisations sociales patronales. Ce faisant, divers effets positifs sont à relever pour les entreprises. Entreprises étant aussi bien demandeurs de travail qu’offreurs de biens et services.
Parmi les conséquences positives, compte : l’incitation d’embauche pour les entrepreneurs, l’augmentation de la compétitivité des entreprises grâce à la diminution du coût salarial. Cette réduction du coût salarial entraîne une baisse des coûts de production dans le cadre d’un marché concurrentiel, l’augmentation du profit des entreprises ce qui favorise l’investissement, l’incitation au retrait de certains salariés sur le marché du travail en raison de la diminution du salaire réel. Ainsi, certains chômeurs passent à l’état d’inactifs.
La lutte contre le chômage classique incite à maintenir la loi de l’offre et la demande sur le marché du travail dans un contexte de concurrence pure et parfaite et de diminuer les rigidités qui déséquilibre l’offre et la demande de travail.
Pour conclure, il existe quatre limites aux politiques de lutte classique : l’effet d’aubaine, l’effet de substitution, les coûts élevés et l’effet pervers.
2 - La lutte contre le chômage keynésien
Selon l’analyse keynésienne, un équilibre de sous-emploi peut exister. Autrement dit, cette situation de sous-emploi se traduit par une situation pérenne dans un contexte économique où les facteurs capital et travail ne pas utilisés bien que disponibles. Ce courant admet l’existence du chômage volontaire dans la mesure où le niveau de production est fonction de la demande effective correspondant à la demande anticipée. La demande anticipée se définit par la démarque auquel les producteurs anticipent. Le niveau de production est déterminé sur cette demande qui est « effectivement » instituée d’où l’appellation de « demande effective ». Le chômage keynésien quant à lui est lié à une insuffisance de la demande des biens et services qui sont anticipées par les entreprises. Le chômage keynésien est involontaire caractérisé par un cycle de récession/ dépression. Autrement expliqué, le chômage keynésien est un chômage dû à une insuffisance de la demande anticipée sur le marché des biens et services.
Dans l’analyse keynésienne, le chômage est conjoncturel c’est-à-dire qu’il est lié à une situation de ralentissement économique. C’est pourquoi, il est nécessaire de mettre en place des politiques conjoncturelles de relance par la demande en se penchant sur d’une part, la consommation des ménages et d’autre part, l’investissement des entreprises. Dans l’analyse keynésienne, l’intervention de l’État est indispensable.
Il existe alors deux catégories de politique de relance : la politique de relance budgétaire qui consiste en la hausse des dépenses au travers des investissements publics ou des dépenses de protection sociale. L’État agit alors par l’utilisation du multiplicateur d’investissement qui permet de produire des revenus soutenant la demande globale. La politique de relance monétaire consiste quant à elle à la réduction des taux d’intérêt par l’État afin de favoriser les emprunts par les agents économiques pour investir et produire davantage. Cette politique de relance a pour effet de créer des revenus supplémentaires et une augmentation de la demande.
Il existe quatre limites aux politiques keynésiennes : la contrainte extérieure avec une diminution de la compétitivité-prix ; la contrainte budgétaire avec un effet boule de neige dans la mesure où la dette de l’État augmente beaucoup mais que le déficit s’approfondie en raison du paiement des intérêts de la dette ; le progrès technique car à long terme, la croissance de l’emploi peut être plus lente que la croissance de production et les tensions inflationnistes ; c’est-à-dire qu’il y aura une hausse des prix qui dégraderont le bilan des entreprises et éventuellement nuire à la croissance lorsque l’État mène une politique de relance monétaire
3 - La lutte contre le chômage structurel
Le chômage structurel est lié à la rigidité du marché du travail et à l’inadaptation qualitative de l’offre de travail par la population active à la demande de travail des producteurs.
La flexibilisation du marché contre les rigidités du marché du travail constitue LA politique d’adaptation de la production et de l’emploi face aux évolutions de la demande. Il existe différentes catégories de flexibilité :
— la flexibilité externe qui se traduit par la variation des effectifs en fonction de la demande
— la flexibilité interne qui se traduit par la variation du temps de travail et de spostes de travail des salariés en fonction de la demande
— la flexibilité salariale qui lie l’évolution des salaires aux résultats de l’entreprise
La flexibilité des entreprises sur le marché du travail présente divers effets positif tel que la réduction des coût de production et la possibilité pour les entreprises de travailler en flux tendus.
Il existe trois limites à la flexibilisaton de l’emploi : elle fragilise la situation des salariés, qui demeure dans une situation précaire ; le chômage répétitif est favorisé par les contrats précaires et la segmentation du marché du travail augmente en raison de la hausse du nombre de contrats précaires.
4 - Les politiques de formation des chômeurs
Les politiques de formations des chômeurs constituent des instruments non négligeables de lutte contre le chômage. En effet, elles offrent la possibilité de renforcer l’employabilité des personnes sans emploi en rééquilibrant offre et demande de travail. Les politiques de formation améliorent la qualification des travailleurs. Elles ont pour objet de : fortifier l’employabilité des jeunes et des plus âgés ; augmenter la compétitivité des entreprises puisque l’entreprise dispose d’une main d’œuvre qualifiée et productive mais également de simplifier le rééquilibre entre offre et demande avec par exemple, la formation des personnes sans emplois aux nouveaux métiers.
Il est à rappeler que la qualification est « l’ensemble des aptitudes professionnelles demandées pour exercer un emploi. La qualification soutien par les diplômes et l’acquisition d’expériences ».